Beaucoup de couples n’ont pas une idée précise du fonctionnement de l’ovulation et la plupart des parents ne connaissent pas avec exactitude le jour où ils ont conçu leur enfant. Si environ 80 % des femmes réussissent à concevoir au bout d’un an, nombreux sont les couples qui rencontrent des difficultés. Rapports sexuels réguliers mais sans résultat, antécédents médicaux, hygiène de vie déséquilibrée… Tour d’horizon des symptômes qui doivent vous interpeller.
Pendant longtemps, j’ai maîtrisé ma fertilité, mais aujourd’hui bébé se fait attendre.
Seules 30 % des femmes ont une fenêtre de fécondité comprise entre J10 et J17. La plupart commencent leur période fertile plus tôt et d’autres beaucoup plus tard. Certains problèmes gynécologiques et autres antécédents médicaux constituent aussi une menace pour la fertilité. Il ne s’agit pas forcément de stérilité mais simplement d’hypofertilité.
Avec mon mari nous avons des rapports réguliers depuis plusieurs mois en vue d’avoir un bébé, mais je n’arrive pas à être enceinte.
Le délai entre le désir de grossesse et l’obtention de celle-ci varie entre 6 mois et 1 an de rapports sexuels sans contraception pour 9 couples sur 10. Le moment idéal reste la veille, le jour et le lendemain de l’ovulation à raison de rapports réguliers, soit au moins 3 fois par semaine.
J’ai 36 ans et je désire un deuxième enfant, mais j’ai peur d’avoir des difficultés en raison de mon âge.
Plusieurs causes entraînent un retard de grossesse, voire parfois une infertilité. Premièrement, l’âge du couple. Après la trentaine, une femme a déjà moins de chance de tomber enceinte. Entre 35 et 42 ans, la fertilité baisse de 50 % en raison d’une baisse de la quantité et de la qualité des ovules. Idem pour la qualité des spermatozoïdes qui chute de 1 % chaque année. À noter que dans certains cas, la difficulté de conception peut aussi être psychologique : un manque inconscient de motivation de l’un des deux partenaires, des réticences dues à une histoire familiale difficile, etc.
Quels sont les autres problèmes qui menacent la fertilité ?
Chez les femmes, les troubles qui ont un impact négatif sont le plus souvent des cycles menstruels irréguliers ou très longs (souvent liés à un déséquilibre hormonal), une pathologie pelvienne telle que l’endométriose, des fibromes (dans de rares cas), une infection (salpingite, péritonite), une chirurgie antérieure des trompes ou des ovaires. Et, bien sûr, l’infertilité du partenaire masculin.
J’aimerais savoir comment augmenter ma fertilité et quelles sont les situations à risques.
L’hygiène de vie est un facteur qui a son importance, pour l’homme comme pour la femme : l’abus d’alcool, de tabac, le stress, la pollution ainsi que certains régimes draconiens à répétition n’arrangent pas les choses.
En pratique, comment déterminer la période à laquelle la femme est la plus fertile ?
Trois méthodes sont connues depuis des générations : la méthode du calendrier mais il faut que le cycle soit régulier ; la mesure de la température basale du corps (il se produit un décalage thermique de 0,2 à 0,5 °C après l’ovulation) ; la méthode de la glaire cervicale qui devient abondante, transparente et fluide au moment de l’ovulation. Dans l’ensemble ces méthodes sont peu pratiques, peu précises : la fiabilité n’est que de 46 à 76 % pour la glaire et de 57 à 70 % pour la courbe de température.
Existe-t-il des méthodes plus fiables ?
Une autre possibilité est de mesurer les variations des taux hormonaux : une ascension des taux d’estrogènes marque le début de la phase fertile de la majorité des femmes. Différents systèmes permettent, en mesurant les taux d’estrogènes urinaires et de LH, de donner une information quotidienne sur la période de fécondité.
Infertilité : quand consulter ?
Pour les couples n’ayant pas d’antécédents médicaux particuliers, il apparaît justifié de consulter un spécialiste et de commencer des examens après un an de rapports réguliers sans contraception. Si la femme a plus de 35 ans, des explorations plus rapides peuvent être engagées car les chances de réussite d’une procréation artificielle diminuent progressivement avec l’âge. Une femme de moins de 35 ans doit consulter un médecin après un an de tentatives infructueuses et une femme de plus de 35 ans après six mois.
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