Les probiotiques ont été définis en 2001 par l’Organisation mondiale de la santé comme des micro-organismes vivants qui, ingérés en quantité adéquate, confèrent des effets bénéfiques en santé humaine et animale.
Ils affectent l’écosystème intestinal en stimulant les mécanismes immunitaires muqueux et les mécanismes non immunitaires par antagonisme et par compétition avec les pathogènes potentiels (1). Leur utilisation a pour but d’aider la flore microbienne naturelle de l’intestin, flore qui varie d’un individu à l’autre.
Pour les chercheurs, démontrer les effets positifs d’un probiotique, quels que soient le patrimoine génétique et le microbiote, représente donc un véritable défi.
Deux produits de grande consommation avaient bénéficié d’une allégation de santé délivrée alors par l’ANSES. Ces allégations ne peuvent plus être utilisées depuis 2012, suite à la décision de l’EFSA. En effet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, qui a examiné quelque 300 dossiers, n’a délivré qu’une seule allégation « générique » au yaourt, qui contient des bactéries vivantes susceptibles de dégrader le lactose du lait (2).
Depuis, les recherches se sont multipliées, facilitées par les techniques de détermination du microbiote intestinal, dont la composition peut être aujourd’hui plus finement analysée.
L’une des premières étapes des recherches consiste à identifier les mécanismes d’action des levures ou bactéries probiotiques, puis à étudier leur impact sur des modèles de pathologie intestinale. De nombreux travaux portent sur la prévention des diarrhées chez le nouveau-né ou des diarrhées aiguës post-antibiotiques. Ces diarrhées sont souvent liées à une pullulation de bactéries qui augmentent la perméabilité intestinale. Différentes bactéries candidates, capables d’agir sur cette perméabilité intestinale, ont été isolées.
D’autres études se focalisent sur les modifications de la perméabilité intestinale chez les patients souffrant de syndrome de l’intestin irritable. Dans ce cadre, certaines bactéries capables d’agir sur la perméabilité intestinale ont fait la preuve de leurs bénéfices sur les douleurs viscérales dans des modèles murins. Elles sont désormais évaluées en clinique chez des sujets souffrant de syndrome de l’intestin irritable.
Des essais sont également mis en place chez des patients ayant une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI), en particulier dans la rectocolite hémorragique. Des études concluantes ont aussi été menées dans la prévention des infections nosocomiales à Clostridium difficile.
En dehors de toute utilisation dans un contexte pathologique, des probiotiques sont aujourd’hui présents dans quatre types de produits :
– des produits laitiers fermentés auxquels ont été rajoutées des bactéries ;
– des compléments alimentaires, comme la gamme Bion® ;
– des laits infantiles enrichis ;
– deux produits ayant une autorisation de mise sur le marché ancienne.
Références
(1) World Gastroenterology Organisation Global Guidelines. Probiotiques et prébiotiques, octobre 2011.
(2) http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/110728.htm
« Les études qui démontrent l’efficacité de souches spécifiques à des doses précises ne sont pas suffisantes pour prouver des effets bénéfiques sur la santé à des doses inférieures » Par ailleurs, « le rôle des véhicules qui transportent la substance dont on attend un bénéfice fonctionnel doit aussi être examiné. Certains effets peuvent ne pas être reproduits en utilisant un autre véhicule, par exemple à cause d’une viabilité réduite de la souche”.
Ils affectent l’écosystème intestinal en stimulant les mécanismes immunitaires muqueux et les mécanismes non immunitaires par antagonisme et par compétition avec les pathogènes potentiels (1). Leur utilisation a pour but d’aider la flore microbienne naturelle de l’intestin, flore qui varie d’un individu à l’autre.
Pour les chercheurs, démontrer les effets positifs d’un probiotique, quels que soient le patrimoine génétique et le microbiote, représente donc un véritable défi.
Deux produits de grande consommation avaient bénéficié d’une allégation de santé délivrée alors par l’ANSES. Ces allégations ne peuvent plus être utilisées depuis 2012, suite à la décision de l’EFSA. En effet, l’Autorité européenne de sécurité des aliments, qui a examiné quelque 300 dossiers, n’a délivré qu’une seule allégation « générique » au yaourt, qui contient des bactéries vivantes susceptibles de dégrader le lactose du lait (2).
Depuis, les recherches se sont multipliées, facilitées par les techniques de détermination du microbiote intestinal, dont la composition peut être aujourd’hui plus finement analysée.
L’une des premières étapes des recherches consiste à identifier les mécanismes d’action des levures ou bactéries probiotiques, puis à étudier leur impact sur des modèles de pathologie intestinale. De nombreux travaux portent sur la prévention des diarrhées chez le nouveau-né ou des diarrhées aiguës post-antibiotiques. Ces diarrhées sont souvent liées à une pullulation de bactéries qui augmentent la perméabilité intestinale. Différentes bactéries candidates, capables d’agir sur cette perméabilité intestinale, ont été isolées.
D’autres études se focalisent sur les modifications de la perméabilité intestinale chez les patients souffrant de syndrome de l’intestin irritable. Dans ce cadre, certaines bactéries capables d’agir sur la perméabilité intestinale ont fait la preuve de leurs bénéfices sur les douleurs viscérales dans des modèles murins. Elles sont désormais évaluées en clinique chez des sujets souffrant de syndrome de l’intestin irritable.
Des essais sont également mis en place chez des patients ayant une maladie inflammatoire chronique intestinale (MICI), en particulier dans la rectocolite hémorragique. Des études concluantes ont aussi été menées dans la prévention des infections nosocomiales à Clostridium difficile.
En dehors de toute utilisation dans un contexte pathologique, des probiotiques sont aujourd’hui présents dans quatre types de produits :
– des produits laitiers fermentés auxquels ont été rajoutées des bactéries ;
– des compléments alimentaires, comme la gamme Bion® ;
– des laits infantiles enrichis ;
– deux produits ayant une autorisation de mise sur le marché ancienne.
Dr Isabelle Hoppenot
D’après un entretien avec Philippe Langella, directeur de recherche à l’INRA de Jouy-en-Josas, Institut Micalis.
Références
(1) World Gastroenterology Organisation Global Guidelines. Probiotiques et prébiotiques, octobre 2011.
(2) http://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/110728.htm
Les recommandations de la WGO
Comme l’a bien souligné la World Gastroenterology Organisation (WGO) dans ses recommandations de 2011 (1), « la recherche sur les probiotiques suggère un ensemble d’effets potentiels bénéfiques pour la santé, mais les effets décrits ne peuvent être attribués qu’aux souches testées, et non à l’espèce ni à l’ensemble du groupe des bactéries lactiques ou à d’autres probiotiques ».« Les études qui démontrent l’efficacité de souches spécifiques à des doses précises ne sont pas suffisantes pour prouver des effets bénéfiques sur la santé à des doses inférieures » Par ailleurs, « le rôle des véhicules qui transportent la substance dont on attend un bénéfice fonctionnel doit aussi être examiné. Certains effets peuvent ne pas être reproduits en utilisant un autre véhicule, par exemple à cause d’une viabilité réduite de la souche”.
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