Les tests d’ovulation n’améliorent pas la fécondité, ils permettent juste de connaître la période à laquelle la femme est la plus fertile.
À qui s’adressent ces tests ?
Les tests d’ovulation annoncent l’événement. Ils s’adressent aux femmes hypofertiles qui ont des difficultés à concevoir, mais également à tous les couples désireux de maximiser leurs chances de grossesse.
Comment ça marche ?
Les tests détectent dans l’urine l’hormone LH produite par l’hypophyse tout au long du cycle menstruel et qui donne le signal à l’ovaire. Ainsi, un test positif annonce un pic ovulatoire dans les 24 à 48 heures. Les tests permettent aussi de révéler un dysfonctionnement hypophysaire, lorsque bien utilisés pendant cinq jours ou plus, ils restent négatifs. Cela signifie que la production de LH est insuffisante pour atteindre le palier de concentration requis (30 UI/l) pour que le test soit positif et que l’ovulation se déclenche. L’infertilité touche 27 % des femmes
Comment les utilise-t-on ?
La plupart des tests contiennent entre cinq et sept bâtonnets tests ou cartes réactifs destinés à détecter la LH dans l’urine.
Dans un premier temps, il est nécessaire de débuter les tests de deux à quatre jours avant la date d’ovulation supposée. Ils doivent être réalisés pendant au minimum cinq jours de suite et au même moment chaque jour. Dès qu’un test se révèle positif, il est recommandé d’avoir des rapports sexuels dès que possible (dans les 48 heures) pour maximiser les chances de conception.
Par rapport aux règles quand faut-il commencer ?
Il faut se baser sur la longueur habituelle du cycle menstruel. Il faut alors commencer 17 jours avant la date des prochaines règles. Si la patiente ne connaît pas la longueur de son cycle, il est conseillé de commencer 10 jours après le début des dernières règles. Tant que le test effectué un jour donné est négatif, on recommence le lendemain jusqu’à obtention d’un résultat positif. Une fois ce pic mis en évidence, la série de tests doit être arrêtée.
Que faire en cas de cycles irréguliers ?
Ces tests sont déconseillés en cas de cycles trop longs ou trop courts. Si la durée moyenne des cycles fluctue de plus de trois ou quatre jours, une seule boîte contenant cinq tests peut ne pas suffire, il faut alors utiliser une partie ou la totalité de la boîte suivante jusqu’à ce que le test se révèle positif.
Quelle est la fiabilité de ces tests ?
Leur fiabilité avoisine les 99 %. Les résultats peuvent être faussés si l’urine est trop diluée (il faut respecter une restriction hydrique d’environ quatre heures), ou si la femme a reçu des médicaments stimulant l’ovulation ou pouvant produire une perturbation hormonale. À la lecture, le résultat peut apparaître douteux chez la femme enceinte ou si elle l’a été récemment, ou encore si elle est ménopausée.
On m’a parlé de dispositifs électroniques plus performants.
Ces dispositifs permettent de détecter, outre l’augmentation de la LH, une augmentation du taux d’estrogènes qui correspond au début de la période de fertilité. La fenêtre de fertilité propice à la conception est ainsi allongée de quelques jours. Ce sont des appareils qui enregistrent tout au long des cycles les résultats des dosages de LH et d’estrogènes (Clearblue, Ferility Monitor, Persona…). Ils sont réalisés tous les jours dans la même plage horaire, pendant 16 à 20 jours lors du premier cycle pour déterminer la date de l’ovulation, et seulement durant 8 à 10 jours les cycles suivants.
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