Ma femme a un psoriasis et j’ai entendu dire qu’il existait une forme de rhumatisme portant le même nom. Quel est le rapport entre les deux ?
En effet, dans moins de 10 % des cas, un psoriasis cutané peut être accompagné d’une atteinte des articulations. Le rhumatisme psoriasique, qui commence généralement entre 30 et 45 ans, peut se manifester par une atteinte de ce que l’on appelle les articulations périphériques (autrement dit en dehors de la colonne vertébrale), comme les articulations des doigts ou des pieds par exemple, des articulations de la colonne vertébrale ou encore des « enthèses », c’est-à-dire les zones d’insertion des tendons sur les os. Son diagnostic est difficile car le rhumatisme psoriasique ressemble à d’autres rhumatismes inflammatoires, au premier rang desquels la polyarthrite rhumatoïde. Dans 80 % des cas, les atteintes articulaires sont associées aux manifestations cutanées. Mais, dans 20 %, c’est l’inverses et les manifestations cutanées peuvent apparaître après les signes rhumatismaux. Enfin, on connaît aussi des rhumatismes psoriasiques sans psoriasis.
Mon mari a trop d’acide urique dans le sang et j’ai très peur qu’il fasse de la goutte. Ai-je raison de m’inquiéter et que faut-il faire ?
C’est possible, mais loin d’être « automatique ». En effet, si 5 à 10 % des personnes sont hyperuricémiques, seulement un tiers fera au moins une crise de goutte. De fait, on ne connaît pas encore parfaitement tous les facteurs à l’origine du déclenchement d’une crise de goutte chez les sujets ayant un taux sanguin d’acide urique trop élevé.
La goutte touche près de 2 % des adultes, et surtout des hommes. La première crise survient normalement vers l’âge de 30 à 45 ans pour les hommes, et après la ménopause pour les femmes. On ne traite pas par des médicaments une hyperuricémie ne s’accompagnant pas de symptômes. Néanmoins, devant une uricémie supérieure à la normale (à partir de 70 mg/L), il est recommandé de maigrir en cas de surpoids et de mettre en œuvre des mesures diététiques, à savoir une réduction de la consommation d’aliments riches en purines : les abats (ris de veau, rognons, foie, cervelle), certains poissons et fruits de mer (anchois, hareng, sardine), le gibier, les volailles (pigeon…), la charcuterie, les extraits de viande, certains légumes (pois, épinards, lentilles). Il est également recommandé de modérer sa consommation d’alcool car celui-ci augmente la production d’acide urique et en réduit l’élimination. En revanche, les produits laitiers favorisent l’élimination rénale de l’acide urique et le café semble avoir un effet bénéfique sur l’uricémie.
On m’a parlé d’aides techniques pouvant améliorer la vie quotidienne des personnes ayant beaucoup d’arthrose. Pensez-vous que cela puisse aider mon père qui a 87 ans ?
Très certainement, mais avant de pouvoir lui faire des propositions en ce sens, il faudrait pouvoir s’entretenir avec lui afin de connaître la nature de son ou de ses handicaps, voire de faire une visite à son domicile. Ces aides techniques s’adressent aux personnes ayant de l’arthrose, notamment dans les doigts (outils pour saisir plus facilement les objets, à ouvrir les boîtes ou les bocaux, à couper facilement les aliments), dans les genoux et au niveau des hanches (rehausse-siège pour toilette, sièges tournant pour baignoire, mains courantes dans la salle de bains…). Ces dispositifs peuvent être extrêmement utiles dans la vie courante.
Il faut aussi souligner l’intérêt des semelles amortissantes et des orthèses plantaires dans l’arthrose de genou et de la hanche, et des genouillères dans l’arthrose du genou.
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Françoise Amouroux
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