En Seine-Maritime

Un défibrillateur sauve une vie dans une pharmacie

Publié le 02/02/2012

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LE 3 NOVEMBRE dernier, la pharmacie de l’hôtel de ville (à l’enseigne Viadys) de Forges-les-Eaux, en Seine-Maritime, reçoit une patiente qui souhaite mesurer sa tension. Rapidement, elle ne se sent pas bien. La pharmacienne adjointe qui s’occupe de la dame pense d’abord à un malaise vagal, mais elle se rend vite compte que c’est plus grave. Organisée, l’équipe officinale se charge d’appeler le SAMU, qui se trouve à 45 minutes de la commune, et les pompiers, qui arriveront sur place dans les dix minutes. Parallèlement, la pharmacienne se précipite à l’extérieur de l’officine, où se trouve un défibrillateur accessible à tous. Elle installe l’appareil sur la poitrine de la patiente, qui sera choquée à dix reprises sans revenir à elle.

Cette scène n’est pas issue d’un film, elle est bien réelle et illustre parfaitement l’utilité de défibrillateurs accessibles dans des lieux publics. On sait en effet que, en cas d’attaque cardiaque, chaque minute qui passe est capitale. Or, entre le malaise et l’arrivée des secours, le temps qui s’écoule peut être fatal à la victime. La patiente, dans son malheur, a eu la chance de se trouver à quelques mètres d’un défibrillateur au moment où elle en a eu besoin, et entourée de professionnelles de santé formées à l’utilisation d’un tel appareil. Ce « sauvetage » a d’ailleurs fait l’objet d’un article dans le journal local. La victime, âgée de 45 ans, est sortie d’hospitalisation sans aucune séquelle. À l’occasion des fêtes de fin d’année, elle n’a pas manqué d’apporter des chocolats à l’équipe de choc qui lui a sauvé la vie.

En avril 2008, le groupe PHR a été le premier à équiper gratuitement ses officines sous enseigne (Viadys et PharmaRéférence) de défibrillateurs automatisés externes (DAE), justement pour permettre aux pharmaciens de « faire face aux situations d’urgences cardiaques dans leurs officines ». La pharmacie constitue en effet le poste de premier recours par excellence et l’équipe officinale est souvent sollicitée dans ce cadre. « À ce jour, plus de 500 pharmacies en France ont un DAE accessible à tout moment et une équipe officinale parfaitement formée pour répondre aux besoins de premiers secours et réagir en cas de nécessité. » C’est certainement ce qui a permis de sauver la vie de cette patiente normande, en novembre 2011, et ce qui devrait encore permettre de sauver d’autres vies. « Grâce à l’équipement de DAE facilement identifiable et repérable, nos enseignes sont au cœur du dispositif d’intervention vitale », souligne Lucien Bennatan, président du groupe PHR. Les pharmaciens peuvent bénéficier de formations e-learning (PHR’Learn) complètes sur le thème des urgences à l’officine.

› M. M.