Durant la vie d'une femme, le risque d'être exposé à l'HPV au moins une fois peut atteindre 70 %. L'infection instantanée a le plus souvent un caractère transitoire et éphémère. « Beaucoup d'hommes et de femmes sont concernés sans le savoir par contact peau à peau ou muqueuse à muqueuse, précise le Dr Joseph Monsonego, directeur de l'Institut du col à Paris. Dans 90 % des cas et dans un délai de 18 à 36 mois, la femme élimine naturellement le virus. Dans les 10 % restants des perturbations cellulaires vont se produire accompagnées de lésions et de dysplasies de différents grades. Quand les lésions sont détectées, le virus est déjà présent depuis plusieurs mois ou années. » Les experts avancent quatre hypothèses pour expliquer la persistance du virus et sa capacité à coloniser les cellules du col. Le type viral est la variable la mieux connue, ce sont les types 16, 18, 31, 33 et 45 qui dominent le risque oncologique. Leur tropisme étant cutanéomuqueux, ils ne déclenchent pas d'immunité humorale ni de mémoire immunitaire suffisante.
L'immunité cellulaire avec les lymphocytes T neutralisants peut aussi faire défaut ou être insuffisante. Seul le vaccin permet de booster l'immunité humorale. La structure histologique de la « zone de transformation » du col utérin, en plein processus de réépithélisation, constitue une cible idéale pour l'ancrage du HPV. Les deux autres facteurs incriminés sont l'équilibre du microbiote vaginal et l'état immunitaire de l'hôte. Ils conditionnent la pathogenèse du cancer et la persistance des types de virus à haut risque. En effet, le microbiote est capable d'interférer sur la tolérance virale. Son déséquilibre crée un profil de lactobacilles diversifié qui explique la persistance du HPV. Améliorer l'état immunitaire local pourrait être une stratégie pour faciliter l'élimination du virus.
Négativation des lésions et du HPV
« Un col bien épithélisé par un épithélium squameux, présentant une zone de transformation d'extension limitée ou inexistante, offrirait un terrain peu propice à la colonisation inclusive du HPV », constate le gynécologue colposcopiste. Le dispositif médical Papilocare gel vaginal interfère positivement sur trois des paramètres pour prévenir le risque d'intégration du HPV et les lésions bas de grade. Il est constitué d'ingrédients naturels, hydratants et réparateurs de la muqueuse (centella asiatica, neem, coriolus versicolor, acide hyaluronique, bêta-glucane). Certains sont contenus dans des phytosomes et des niosomes qui augmentent la pénétration du gel et prolonge son effet. La bioecolia stimule et équilibre le microbiote et l'aloe vera apporte son action antiseptique et épithélisante. L'étude Paloma de phase IIb, randomisée multicentrique et contrôlée, est menée actuellement chez 39 femmes HPV positives, âgées de 30 à 65 ans. Les résultats intermédiaires montrent une différence de 41 %, statistiquement significative, dans la réparation des lésions de bas grade du col en seulement trois mois. En effet, 74 % des patients n'ont plus de lésions (négativation) après trois mois de traitement (vs 33 % dans le groupe contrôle). Ces résultats semblent se confirmer après six mois de traitement puisque 91 % des patientes n'ont plus de lésions et 82 % ont éliminé le virus. Ces résultats préliminaires doivent être confirmés au cours de l'avancée de l'étude.
D'après une conférence de presse du laboratoire Procare Health
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