ASTERA a présenté en grande pompe la version 2.0 de son logiciel de gestion officinale Leo. Plus qu’une nouvelle version, c’est une refonte totale de son logiciel que la coopérative normande propose. Le premier objectif est évidemment de se repositionner sur le marché très disputé des LGO, mais pas seulement. Leo 2.0 correspond à une tendance profonde de l’informatique officinale, qui n’est plus là seulement pour aider à gérer l’officine, mais aussi pour l’assister dans tous ses process. « L’informatique devient le bras droit des pharmaciens », résume Arnaud Robert, directeur commercial d’Astera.
Hommage à Microsoft.
Un rôle accru de l’informatique implique d’abord d’en simplifier l’usage, de telle sorte qu’elle en apparaisse la plus transparente possible à ses utilisateurs. Pour Astera, cette volonté d’une meilleure ergonomie passe par un partenariat renforcé avec Microsoft. Déjà, avec la précédente version de Leo, Isipharm, la filiale de la coopérative chargée de commercialiser produits et services informatiques, soulignait l’avantage d’être partenaire du célèbre éditeur, favorisant l’ouverture du système d’information du pharmacien grâce à Windows. Leo 2.0 utilise désormais des technologies « full Microsoft », selon Arnaud Robert, ce qui permet bien des possibilités, notamment en matière de développements. Mais l’emprunt, ou l’hommage pourrait-on dire, le plus visible est celui de l’interface graphique de Windows 8, à laquelle l’aspect visuel du nouveau Leo fait directement référence par le biais de « tuiles » ou d’icônes de couleurs qui représentent chacune une fonction de l’officine : le vert pour le comptoir, le rose pour le stock etc.… Huit profils métiers ont ainsi été identifiés. Ce qui paraît sur l’écran est plus épuré, et donc confortable. Astera a également changé le logo du logiciel pour compléter sa mue.
La volonté de la coopérative a été de rendre plus directe et accessible l’interface du logiciel. Ainsi est-il possible, en cas de vente directe, de scanner l’étiquette d’une boîte et de finaliser ensuite l’acte d’achat sur écran. D’une manière générale, l’effort a été porté sur la rapidité, de façon à gagner du temps sur les différentes tâches du pharmacien, dont on sait qu’elles sont de plus en plus bridées par de nouvelles règles, la numérisation des ordonnances, la lecture des codes datamatrix pour ne citer que les plus récentes. Ce gain de temps, qu’Astera mesure à au moins 30 % au comptoir, est obtenu par une ergonomie plus en adéquation avec les tâches des pharmaciens, ainsi que par diverses fonctionnalités étudiées pour être les plus rapides possible : automatisation de certaines tâches en fin de journée, recherche facilitée (par exemple dans le domaine des génériques et la gestion des équivalences), ou recherches dites « prédictives » qui, à la manière de Google, permet à partir de trois lettres tapées dans le bandeau adéquat de trouver la fonctionnalité recherchée par l’utilisateur. « C’est très apprécié de mon équipe », témoigne ainsi Stanislas Dunoyer, titulaire de la pharmacie Dunoyer, à Elbeuf (Seine Maritime), et membre de la cellule officinale de 4 pharmaciens qui a travaillé avec Astera sur Leo 2.0. « D’ordinaire, on ne sait pas toujours où aller dans le logiciel », confie-t-il. On retrouve ce souci de rapidité à d’autres étapes de la gestion informatique de l’officine, comme par exemple le scan de la boîte de médicaments livrée par le grossiste et « taguée » avec une étiquette qu’il suffit de scanner pour avoir toutes les références de ladite boîte. Cela fonctionne si le grossiste appose de telles étiquettes sur les boîtes livrées, ce qui est le cas de la CERP Rouen, assure Astera, sa maison mère.
Une architecture « client service ».
Ces gains de rapidité ont été obtenus grâce à une façon de procéder toute différente. « Auparavant, nous avions une architecture client serveur qui impliquait une installation du logiciel sur chaque poste, explique David Gibeaux, directeur des opérations d’Astera. Aujourd’hui, c’est plutôt une architecture « client service » que nous utilisons, avec une centralisation du logiciel sur le serveur, lequel met les différents périphériques utilisés en tant que services à disposition des utilisateurs. Cela permet de tirer profit de toute la puissance de la machine et notamment d’assurer plusieurs tâches en parallèle. » La coopérative ajoute que l’architecture de Leo 2.0, construite à partir de la méthode « Agile », permet, grâce à des cycles de production très courts, de réagir dès lors qu’un dysfonctionnement est détecté. Une nouvelle version sort ainsi chaque semaine, alors qu’auparavant, il fallait jusqu’à six semaines pour qu’un changement soit intégré.
Cette architecture exploite les technologies de Microsoft et permet à ce titre d’utiliser les outils de business intelligence et le cloud de l’éditeur américain, notamment utiles pour piloter à distance le matériel de la pharmacie, voire de plusieurs pharmacies dans le cadre de SEL ou de groupes informels. Elle peut également prévenir d’éventuelles défaillances après avoir évalué l’état de saturation des disques.
Adapté aux nouvelles missions.
Il va de soi que Leo 2.0 promet d’assurer les tâches nouvelles qui incombent aux pharmaciens, et notamment tout ce qui est lié à la loi HPST. La coopérative assure également que le logiciel est adapté aux nouvelles technologies, écrans tactiles, tablettes (utiles notamment pour la gestion des inventaires). En revanche, aucune nécessité de faire évoluer le serveur ou les autres postes de travail, souligne Astera. Pas beaucoup de précision du côté de la tarification de Leo 2.0, en tout cas pour les utilisateurs de la précédente version. Seul élément tarifaire dévoilé par Astera, une politique commerciale agressive auprès des utilisateurs d’autres LGO, avec une offre spéciale pour une première année d’installation et d’abord un test gratuit du logiciel pour une période « conséquente » selon les mots de l’éditeur.
Près de 40 % du chiffre d’affaires
Médicaments chers : poids lourds de l’activité officinale
Les concentrations continuent
Hygie 31, Giropharm : grandes manœuvres au sein des groupements
Valorisation et transactions en 2023
La pharmacie, le commerce le plus dynamique de France
Gestion de l’officine
Télédéclarez votre chiffre d’affaires avant le 30 juin