LIMITATION des dépenses, restructuration : les entreprises ont rapidement réagi à la crise. « Mais les niveaux de marge paraissent encore historiquement trop élevés compte tenu de l’ampleur de la crise », souligne Vincent Guenzi, responsable de la stratégie d’investissement au sein de Cholet Dupont. Conséquence directe : selon lui, hors soiétés financières, les profits 2009 doivent encore être minorés. « De plus, si la croissance économique est très faible en 2010, les profits ne rebondiront pas autant que les analystes le prévoient, même si les banques contribuent fortement à la hausse par un effet de base favorable. » Paradoxalement, bien que les sociétés se fassent très prudentes dans leurs publications de résultats et de tendances, les marchés, qui attendaient souvent des pertes encore plus
importantes, réagissent positivement à celles-ci. « Dans certains secteurs cycliques (semi-conducteurs, construction), on peut même noter un petit regain de confiance axé sur les plans de relance ou sur un arrêt de la dégradation de l’activité. Les annonces d’augmentation de capital ne déclenchent plus de baisse des cours, mais une hausse, ce qui est aussi une preuve d’un retour de la confiance chez les investisseurs. »
Le rebond des secteurs en crise.
Autre surprise : le fort rebond des secteurs les plus affectés par la crise a continué (automobiles, finances, construction, produits de base, consommation cyclique) et la sous-performance des valeurs défensives s’est poursuivie. Un phénomène qu’explique Vincent Guenzi : « Ces mouvements se sont produits sans aucune corrélation avec les révisions des perspectives bénéficiaires. Par exemple, le secteur automobile a le plus progressé alors qu’il a subi les plus fortes révisions baissières des analystes, ce qui peut paraître incohérent. En fait, le retour de la confiance entraîne un phénomène classique : les investisseurs considèrent que ces valeurs sont historiquement très peu chères, elles doivent donc être achetées pour le moyen terme sans regarder les perspectives 2009 ou 2010. »
Moins pire.
Pour l’analyste, les premiers signes de moindre dégradation économique ont été le catalyseur du retour de la confiance, marquée aussi par une moindre volatilité des marchés. Autrement dit, la situation est certes mauvaise, mais les marchés semblent pousser un « ouf » de soulagement, estimant que cela aurait pu être pire. « Les augmentations de capital réussies illustrent aussi ce regain d’optimisme, de même que le succès non démenti des émissions obligataires. Les meilleures entreprises ou les plus importantes ont donc retrouvé un accès au financement de leur activité ou un moyen de restructurer leurs dettes. » Autre signe du regain de confiance et de l’éloignement du risque déflationniste : les taux des emprunts d’État, qui ont plutôt remonté, mais les écarts de rendement au sein de la zone euro se sont réduits sensiblement.
Côté crédit, les marchés se redressent progressivement. « Les obligations du secteur privé, y compris celles à haut rendement, ont connu une belle performance », juge Vincent Guenzi. Quid des marchés des changes ? « Les cours des grandes devises ont peu fluctué, à l’exception du sterling, qui s’est modestement apprécié face à l’euro. » Enfin, les cours des matières premières industrielles ou agricoles sont stables pour l’heure, mais une remontée des cours est prévue dans le sillage du pétrole. L’or a très légèrement reculé : un peu normal, puisque la confiance revient légèrement.
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