Le pharmacien doit pouvoir être identifié par les patients et les autres professionnels de santé (médecin, sages-femmes) en tant qu’expert de l’allaitement, domaine que peuvent investir les officinaux, interlocuteurs privilégiés des jeunes mamans.
Pour répondre à ce besoin, le groupement HPI (enseigne Totum) met en œuvre une certification. « Elle introduira une approche homogène de l’allaitement dans le réseau officinal et déconnectera le discours du pharmacien de tout ressenti personnel », précise Christine Le Fournier, titulaire à Grenoble, à l’initiative de ce projet chez HPI. « Jusqu’à présent, il n’existe pas de spécialité en pharmacie. Chaque officinal peut ainsi dispenser les conseils qu’il souhaite. Or pour éviter que le pharmacien s’autoproclame expert, nous proposons que l’expertise soit sanctionnée par une certification qui nécessite une amélioration et une mesure en continu », poursuit la pharmacienne.
Faisant jusqu’à présent office de mécène, le groupement propose une formation allaitement et maternage de trois journées de huit heures. Fort de cette base, il a construit le référentiel de ce service, validé par un comité de lecture pluridisciplinaire en cours de certification Cofrac, avec le soutien d'Isabelle Geiler, pharmacienne adjointe à Haubourdin (Nord), formatrice en allaitement. Elle insiste sur la démarche qualité et le caractère reproductible que conférera la certification : « Elle sera positive pour la profession qui, jusqu’à présent, ne bénéficie pas toujours d’une image positive dans le domaine de l’allaitement. Une confusion est en effet entretenue auprès du public en raison de la vente des biberons et des substituts du lait maternel. »
Un dernier obstacle se dresse toutefois sur le chemin de la certification, qui pourrait être opérationnelle dès l’été 2019, selon Christine Le fournier. L'absence de la publication du nouveau code de déontologie sans lequel il n'est pas possible de communiquer sur la certification.
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