COMBIEN sont rémunérés les salariés de l’officine ? Pour le savoir, la FSPF a mené l’enquête auprès de 1 117 pharmacies françaises, qui ont déclaré un total de 5 661 salariés. Parmi les titulaires qui ont répondu, 48 % sont situés en zone rurale, 32 % ont une officine de quartier, 16 % sont implantés en centre-ville et 4 % en centre commercial. En moyenne, les officines emploient entre 4 et 6 salariés. Sur 5 343 salariés étudiés (hors apprentis), l’immense majorité sont des femmes : 4 803 femmes ont été recensées, pour 540 hommes. Concernant les postes occupés, 46 % sont des préparateurs, 27 % des pharmaciens et 5 % des apprentis ; les 22 % restants correspondent au personnel de nettoyage (pour plus de moitié), de manutention, administratif et commercial. « Nous constatons une plus forte représentation des adjoints par rapport à notre précédente enquête, menée en 2005, remarque Philippe Denry, président de la commission relations sociales et formation à la FSPF. En revanche, le nombre de vendeurs spécialisés est en diminution, ce qui conforte notre sentiment que les officines ont augmenté leur personnel qualifié. Cela peut être lié à une augmentation de la taille des officines, ou à la constitution de SEL. »
Les adjoints au cœf. 500.
Sur 1 516 pharmaciens adjoints recensés, la moitié travaille à temps partiel et l’autre moitié à temps plein. Au chapitre des salaires, c’est le coefficient 500 qui est le plus souvent pratiqué (52 % des cas). Par ailleurs, 35 % des adjoints sont rémunérés à un coefficient supérieur à 500, dont 17 % à 550, 16 % à 600 et 1 % au coefficient 650 ou 700. À noter que l’âge moyen des adjoints est de 42 ans, avec une ancienneté moyenne de 8 ans. « L’embauche se fait généralement au coefficient 500 ou plus, pour près de 70 % des adjoints, commente Philippe Denry. Ceux qui sont embauchés à un coefficient inférieur évoluent rapidement vers le 500. » En revanche, une fois ce coefficient atteint, il change très peu. C’est le taux horaire de rémunération qui augmente. Le taux moyen est ainsi de 21,57 € avec une médiane de 20,49 €. Il progresse avec l’ancienneté, pour atteindre 22,14 € après six ans. De plus, 54 % des pharmaciens salariés bénéficient d’une prime. Il s’agit en majorité de prime de fin d’année et de 13e mois, mais elle peut également être versée sous forme de chèques cadeaux, de chèques vacances, d’intéressement, ou de plan d’épargne entreprise. En moyenne, elle atteint 1 580 €.
Cœf. 290 pour les préparateurs.
Les adjoints ont une rémunération horaire moyenne 1,8 fois supérieure à celle des préparateurs. Ces derniers sont en effet rémunérés 11,88 € de l’heure en moyenne, ce qui correspond au coefficient 290. Sur 2 600 préparateurs étudiés, la moitié sont rémunérés au coefficient 280 ou supérieur, 30 % entre le coefficient 300 et 330 et moins de 8 % ont un coefficient inférieur à 230. L’étude montre que 92 % des préparateurs sont des femmes, que l’ancienneté médiane est de 7 ans et que l’âge moyen est de 37 ans. Par ailleurs, 68 % des préparateurs travaillent à temps plein et 93 % d’entre eux sont en CDI. Ils sont 65 % à recevoir des primes, le plus souvent sous forme de 13e mois ou de prime de fin d’année, comme les adjoints. En moyenne cette prime atteint 1 308 € par an, une somme qui augmente avec l’ancienneté. La rémunération des adjoints est en moyenne 1,25 fois plus élevée que celle des autres salariés, hors adjoints.
En effet, les autres salariés de l’officine, non-préparateurs et non pharmaciens, sont généralement rémunérés au coefficient 100 et leur taux horaire moyen est de 9,49 €. Ils travaillent majoritairement à temps partiel (76 %) et sont des principalement des femmes (94 %) comme les autres salariés. En revanche, leur moyenne d’âge est plus élevée que pour les autres catégories de salariés, avec une médiane de 50 ans. Le personnel administratif est le mieux rémunéré de cette catégorie, avec des taux horaires moyens de 9,42 €. Ces salariés perçoivent également des primes, dont le montant moyen est de 732,91 € par an.
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