Alors que l'APGIS était l'organisme de prévoyance et santé des pharmacies et de leurs salariés recommandé pour la période 2018-2022 par la FSPF et les organisations salariales, il se pourrait que cette préconisation ne soit pas reconduite pour 2023-2027.
Depuis le 1er janvier 2018, chaque titulaire est libre d’affilier ses collaborateurs auprès de l’organisme de prévoyance et santé de son choix. Pour éviter une dispersion des officines avec un éclatement des adhésions, les partenaires sociaux (organisations patronales et salariales) ont engagé une procédure de recommandation pour 2018-2022, après un appel d’offres qu'a remporté l'APGIS.
La période quinquennale de recommandation de l’APGIS comme régime de prévoyance et de frais de soins de santé des salariés arrive à donc échéance le 31 décembre 2022. C’est pourquoi les partenaires sociaux ont débattu de l’avenir de ces assurances pour les salariés à compter du 1er janvier 2023, lors de la Commission paritaire permanente de négociation et d’interprétation (CPPNI) qui s’est tenue le 4 juillet.
La FSPF, signataire de l’accord recommandant l’APGIS pour la période 2018-2022, a réaffirmé son attachement à la recommandation. En revanche, ce n’est pas le cas de FO et l’UNSA, organisations syndicales de salariés désormais majoritaires en pharmacie d’officine, qui s’y sont déclarées opposées. Elles ont été rejointes en cela par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), qui était déjà non-signataire de l'accord de recommandation 2018-2022, et qui avait accordé sa confiance à Klésia, par le biais d’une labellisation.
Pour la FSPF, « si le devenir des régimes de prévoyance et de frais de santé des salariés de la pharmacie d’officine est en jeu, la question se pose également du sort du dispositif de Haut degré de solidarité (HDS), qui prévoit un ensemble de garanties accessibles à tous les salariés de la branche (pack « coups durs », pack « aidants », « fonds social », financement partiel de la cotisation santé des salariés en alternance…). En effet, le HDS tel qu’il existe actuellement (gestionnaire unique, obligation pour toutes les officines d’y cotiser, droit pour tous les salariés d’en bénéficier) pourrait ne pas être reconduit en l’absence de recommandation d’un organisme gestionnaire de ce fonds ».
Dans ce contexte, les partenaires sociaux se sont accordé un délai de réflexion supplémentaire qui sera mis à profit pour étudier des solutions alternatives à la recommandation. Ils ont prévu de se retrouver le 22 septembre 2022 en CPPNI pour prendre la décision de lancer, le cas échéant, une procédure d’appel d’offres en vue de prolonger le dispositif actuel ou de valider une solution alternative plus favorable aux intérêts des officines et des salariés.
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