Le congrès Giropharm à Séville (Espagne) a été l'occasion pour le groupement de poser les jalons de la période post-Covid. Car si l'épidémie a permis à la profession de se recentrer sur l'essence du métier en renouant avec la biologie et en ouvrant de nouveaux champs de prévention, il importe désormais de consolider les acquis et de se projeter dans l'après 15 octobre, date de la fin de la prise en charge systématique des tests Covid.
Pour Gilles Unglik, directeur général opérationnel de Giropharm, et Luc Priouzeau, président-directeur général du groupement, l'heure est venue d'accélérer le rôle de la coopérative et de la rendre incontournable dans le soutien de l'exercice officinal au quotidien. « Plus que jamais l'enjeu est de faire gagner du temps aux pharmaciens exposés à une crise inédite des ressources humaines. Les capacités en personnel se sont réduites de 10 % au cours des cinq dernières années », déplore-t-il. Il souligne le défi managérial qui attend les titulaires, leur priorité étant aujourd'hui de recruter et de conserver leurs effectifs dans un environnement devenu très concurrentiel.
L'enseigne, signature d'engagements
Un dilemme que connaît également le groupement. Il compte ainsi préserver ses forces vives, voire étendre son réseau de 540 adhérents aujourd'hui à 700 fin 2023*, grâce à Giroboost, son programme d’aide à l'installation (voir encadré). Parallèlement, Giropharm souhaite moderniser son image afin de renforcer l'attractivité du réseau auprès des patients. La marque propre (voir encadré) en sera la vitrine. Le déploiement de l'enseigne à 300 adhérents dans les cinq ans, accompagné d'une aide pouvant atteindre jusqu'à 30 % des travaux de façade (soit 5 000 euros en moyenne), sera le deuxième axe de cette dynamique.
L'enseigne toutefois ne doit pas être un alibi. « Elle doit être la signature d'un label, 92 % de nos pharmacies étant certifiées qualité. L'enseigne doit dégager des valeurs et renforcer l'engagement du pharmacien », insiste Gilles Unglik. Le groupement souhaite ainsi remettre sur les devants de la scène les services dont il a été précurseur et poursuivre leur développement. Le dépistage, l'accompagnement des patients atteints de cancer, la santé de la femme, ou encore la prise en charge de la douleur, s'inscrivent parmi les priorités. Les référentiels de comportements, d'actions et d'initiatives, Girociel, vont également être relancés, garantissant aux patients atteints de cancer ou de diabète accueil adapté et expertise santé. Formés à ces thématiques, les pharmaciens et leurs équipes seront porteurs de cette promesse de qualité.
Luc Priouzeau et Gilles Unglik y voient l'un des éléments différenciants du groupement et, de manière générale, la force de coopérateurs unis par un même lien. Afin de renforcer cette fédération du réseau, des ateliers de réflexion destinés au co-développement d'outils et de services seront proposés dès le mois de novembre, au cours de soirées régionales.
* Pharmacies d'un chiffre d'affaires moyen de deux millions d'euros.