Israël a entamé le 19 décembre dernier sa campagne de vaccination, considérée comme l'une des plus rapides au monde : 4,25 millions d’Israéliens sur les neuf millions d'habitants du pays ont reçu la première dose du vaccin Pfizer/BioNtech, et parmi eux, 2,88 millions ont également reçu la seconde dose nécessaire. Le pays bénéficie d’un accord avec Pfizer, qui l'approvisionne rapidement en échange de données médicales sur les effets de la vaccination.
Le 18 février, une première étude venue d’Israël est ainsi publiée dans « The Lancet » et montre une efficacité de 85 % sur les risques d'infection et de formes symptomatiques, deux à quatre semaines après la première injection.
Des données rassurantes sur la transmission
Les nouvelles données diffusées par le ministère de la Santé israélien confirment l’efficacité du vaccin après la seconde dose. Deux semaines après la seconde injection, le vaccin se révèle efficace à 95,8 % pour la prévention de tous les cas de maladie (91,9 % à J7) ; à 99,2 % pour la prévention des formes graves (96,4 % à J7) et à 98,9 % pour prévenir le décès (94,5 % à J7).
« Avec cette vaccination de grande ampleur, on a pu confirmer l’impact (du vaccin Pfizer/BioNTech) sur la transmission. C’est une très bonne nouvelle », s’est réjouie la Pr Odile Launay, membre du Comité scientifique sur les vaccins, le 22 février.
L’agence Public Health England (PHE) a également publié de premiers résultats de la campagne de vaccination au Royaume-Uni avec le vaccin BNT162b2 de Pfizer et BioNTech. « Une dose réduit le risque de contracter une infection de plus de 70 %, passant à 85 % après la deuxième dose, indique un communiqué. Cela suggère que le vaccin peut également aider à interrompre la transmission du virus, car vous ne pouvez pas propager le virus si vous n'avez pas d'infection. »
Une efficacité même chez les plus de 80 ans
Chez les sujets de plus de 80 ans, l’efficacité face au risque de forme symptomatique s’élève à 57 %, environ 3 à 4 semaines suivant la première dose. Après la seconde, la protection atteint 85 % dans cette tranche d’âge. « Les taux d'hospitalisation et de décès diminuent dans tous les groupes d'âge (plus de 75 % en moyenne après une première dose, N.D.L.R.), mais les groupes les plus âgés connaissent la baisse la plus rapide depuis le pic de la mi-janvier », relève PHE, assurant que ces niveaux élevés de protection s’appliquent au variant B.1.1.7.
« Ces données montrent une protection claire dès la première dose, en particulier contre les maladies graves, soutenant la décision de maximiser le nombre de personnes vaccinées avec une seule dose, comme conseillé par le Comité mixte de vaccination et d'immunisation (JCVI) », a commenté le secrétaire d’État britannique à la santé, Matt Hancock, justifiant ainsi le choix du Royaume-Uni de reporter l’administration de la seconde dose de vaccin pour accroître rapidement la population vaccinée dans le pays.
Avec l'AFP