Éreintés par le régime qui leur est réservé par le gouvernement après trois ans de crise sanitaire et exaspérés de ne pas être entendus sur leurs demandes de revalorisation, les pharmaciens allemands ont décidé, à l’instar des médecins et des dentistes, de manifester leur « blues » auprès du ministre de la Santé, Karl Lauterbach.
Dans une opération de grande envergure orchestrée par l’association Freie Apotekerschaft, ils lui ont envoyé par la poste leur tenue de travail assortie de leurs revendications : hausse des honoraires et indexation à l'inflation, interdiction de la vente en ligne de médicament, suppression de la certification pour dispenser des protections urinaires ou encore allégement des tâches administratives en réduisant le nombre de caisses d’assurance, actuellement au nombre de… 97 !
D’autres officinaux sont même allés, en délégation, rendre leur blouse à Berlin, n’hésitant pas à l’accrocher aux grilles du ministère. Une façon d’éviter le sort de leurs confrères et des médecins associés au mouvement, dont la blouse leur a été renvoyée par le ministère avec la mention « Return to Sender » (retour à l’envoyeur).