La Food and drug administration (FDA) iranienne, qui opère sous la supervision du ministère de la Santé, a récemment ordonné aux titulaires d'officine de forcer leur personnel féminin à porter le hijab sur le lieu de travail. De même, avant l'ouverture d'une pharmacie, son propriétaire est désormais tenu de s'engager par écrit à respecter ce diktat. Ces directives, qui inaugurent une nouvelle vague de réglementations faisant suite aux protestations de la rue, suscitent de nombreuses résistances. Au cours des dernières semaines, au moins deux pharmacies à Téhéran et à Amol, dans le Nord, ont été autoritairement fermées en raison du hijab « inapproprié » de leurs employées. Mais cette résistance va plus loin. Ainsi la journaliste et militante iranienne, Masih Alinejad, a-t-elle publié sur Twitter des images montrant des employés masculins de pharmacie portant le voile. « Les hommes iraniens ont décidé de tourner en dérision l'ordre des autorités et de soutenir leurs collègues féminines en portant le hijab », écrit Alinejad, qui invite les pharmaciens hors d'Iran à se joindre à cet élan de solidarité. « J'appelle les pharmaciens internationaux à soutenir leurs collègues iraniens. De nombreuses femmes ont perdu leur emploi pour le crime d'avoir résisté aux lois sur le port obligatoire du hijab. »
Dans les pharmacies iraniennes, un vent de liberté et de courage fait flotter les voiles empesés par la bêtise et l'autoritarisme.