RIEN ne différencie, un générique Zentiva du médicament princeps, si ce n’est le packaging. Un message fort à délivrer aux patients. Pour s’en persuader, il suffit de visiter le site de Compiègne, inauguré en 1996. Il emploie aujourd’hui 558 personnes et a conditionné 160 millions de boîtes de médicaments en 2011. C’est ici que sont fabriqués les formes sèches, dans le respect des standards réglementaires mondiaux les plus exigeants (EMA, FDA et autorités japonaises). À noter que 50 % des médicaments produits sont destinés à l’exportation. Les principaux médicaments fabriqués sur ce site sont : Orelox et Cefpodoxime Zentiva, Ikorel et Nicorandil Zentiva, Solupred effervescent et Prédnisolone Zentiva, Cortancyl et Prédnisone Zentiva, Rulid et Roxithromicine Zentiva.
En ce qui concerne la fabrication des céphalosporines, une unité spéciale dédiée à la fabrication de cette famille d’antibiotique est située dans un bâtiment séparé des autres productions afin d’éviter toute contamination croisée. Cet atelier autonome gère la demande de plus de 70 pays à travers le monde à partir du même principe actif : le cefpodoxime. Le procédé de fabrication de granules pédiatriques ou de comprimés Orelox ou Cefpodoxime Zentiva est rigoureusement le même. Ce n’est que sur la ligne de conditionnement que l’étiquetage, la notice et la vignette diffèrent entre le médicament Sanofi et le médicament Zentiva.
La marque Zentiva s’appuie sur la force du réseau industriel de Sanofi. En France, trois autres sites Sanofi produisent également des médicaments génériques : Tours (Indre et Loire), Quétigny (Côte-d’Or) et Ambarès (Aquitaine). « La marque Zentiva est installée en France depuis fin 2011 et elle occupe la 4e place sur le marché générique. Zentiva a pour ambition de passer de la 4e à la 3e place dans les deux ans à venir », déclare Franck Le Meur, directeur des opérations Zentiva France. En 2012, 92 nouvelles spécialités seront lancées, dont candesartan et atorvastatine au 1er semestre.
Restaurer la confiance envers le générique.
Les derniers chiffres pour 2011 ont montré pour la première fois un marché des génériques en régression. Il a notamment souffert de la baisse de confiance des patients. Le taux de substitution a baissé (72 % aujourd’hui au lieu de 79 % en 2010), de plus en plus de patients se posant des questions sur la qualité de ces médicaments et refusant les génériques. Or les génériques sont aussi efficaces comme vient encore de le montrer, tout récemment, l’étude de la CNAM sur la molécule de simvastatine. « Notre mission est de retrouver un lien de confiance fort entre le pharmacien, le patient et les génériques en nous appuyant notamment sur notre réseau de visiteurs médicaux dédiés à l’officine », souligne Franck Le Meur.
En 2011, 45 000 heures de formation sur des thèmes ciblés tels que la prise en charge des pathologies (diabète, antalgie), l’iatrogénèse, ou la pédagogie de la substitution, ont été dispensées auprès de 5 000 officines. Des documents d’information pour les patients (aide au suivi glycémique, accident vasculaire cérébral, arthrose, lombalgie) sont également mis à disposition dans les officines.
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