Après Pfizer, Roche ou Merck, c’est au tour du laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK) de se lancer dans une politique de fusions acquisitions. Le géant britannique vient en effet de finaliser le rachat du laboratoire américain Stiefel pour 2,78 milliards d’euros. Spécialisé dans les produits dermatologiques comme les crèmes antirougeurs ou anti-acné, Stiefel, dont le siège est en Floride, réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 770 millions d’euros. Cette acquisition va permettre à GSK de tripler son chiffre d’affaires sur ce segment de marché très porteur, d’autant que Stiefel dispose dans son pipeline d’un nombre respectable de produits en développement.
Ce rachat s’inscrit dans la logique de rapprochements qui revient au goût du jour dans le secteur pharmaceutique. Pfizer a ainsi annoncé en janvier dernier le rachat de son concurrent Wyeth pour 52 milliards d’euros. Peu après, c’était au tour de Merck de racheter son concurrent Schering-Plough pour un peu plus de 31 milliards d’euros. Sans oublier Roche, qui finalise actuellement le rachat du laboratoire de biotechnologies Genentech pour 36 milliards d’euros.
Cette course à l’acquisition est le plus souvent guidée par le souci de diversifier les activités du laboratoire, ou de contrer la perte de brevets rémunérateurs. Une récente étude américaine chiffre ainsi à plus de 75 milliards d’euros le chiffre d’affaires conjoint des molécules pharmaceutiques qui vont perdre leur brevet dans les cinq prochaines années. Les laboratoires pharmaceutiques, bien que fragilisés par les politiques de santé de plus en plus restrictives mises en place dans la majorité des pays occidentaux, tirent malgré tout plutôt bien leur épingle du jeu dans le contexte actuel de crise financière internationale, et tirent parti de la baisse des marchés boursiers pour acquérir à moindre prix des concurrents.
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