On connaît enfin les grandes lignes de la très attendue réforme du système de sécurité du médicament, dont « le Quotidien » présente aujourd’hui les principales mesures. Issue des conclusions des multiples rapports commandés par Xavier Bertrand après le drame du Mediator, elle est globalement plutôt bien accueillie, tant du côté des entreprises du médicament (sauf sur la remise en cause de la visite médicale) que des associations de malades. Le Dr Irène Frachon, la pneumologue qui fût la première à sonner l’alerte sur les risques du Mediator, se dit elle-même impressionnée par l’ampleur des réformes, ciblées sur la sécurité des patients.
Si les pharmaciens ne peuvent que se réjouir de cette sécurité accrue dans l’évaluation du médicament, ils ont en revanche toutes les raisons de s’inquiéter des propos de Xavier Bertrand affirmant qu’il y a « trop de médicaments » et que les Français en « consomment trop ». Nous ne jugerons pas ici du bien-fondé, ou pas, de cette remarque. Mais l’économie actuelle de l’officine, déjà fragilisée, reposant essentiellement sur la marge dégagée par la dispensation des médicaments, on ne peut qu’être inquiet des mesures annoncées sur les déremboursements des médicaments à service médical rendu insuffisant et sur la réévaluation de la pharmacopée, qui risque d’entraîner à terme la suppression de nombreux médicaments. La loi HPST prévoit certes une rémunération des « nouveaux services » rendus par les officines. Mais tout cela reste pour l’instant dans le flou. Il faut maintenant attendre les conclusions du rapport de l’IGAS sur la rémunération et l’avenir du réseau, qui serait déjà entre les mains du ministre, pour savoir à quelle sauce l’officine sera accommodée. Les négociations qui suivront entre les syndicats de pharmaciens et le gouvernement s’annoncent d’ores et déjà saignantes.
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