Deux laboratoires qui commercialisent des tests de dépistage de la maladie de Lyme sont poursuivis en justice pour commercialisation de produits défectueux.
Le procès doit débuter ce jeudi 5 mars au tribunal de Nanterre. Les laboratoires italien DiaSorin et américain Bio-Rad sont assignés en justice par deux avocats, initiateurs de l'action collective Lymaction en 2016. Aux côtés de 93 patients atteints de la maladie de Lyme, ils accusent les tests de dépistage Elisa produits par ces deux sociétés de ne pas avoir su détecter leur pathologie à temps. Pour Maîtres Catherine Faivre et Julien Fouray, les tests en question « produisent des faux positifs et des faux négatifs » et ne sont pas en mesure de détecter « la vingtaine de souches pathogènes identifiée par le centre national de référence de Strasbourg ». Précisément, les tests Elisa visés par les plaignants, également contestés par plusieurs infectiologues reconnus, ne pourraient en repérer « qu'entre trois et cinq », précisent les avocats. Ces derniers estiment par conséquent que « la responsabilité des fabricants est directement engagée, à raison du préjudice d'anxiété né, chez les patients, de l'incertitude attachée aux résultats des tests ». Alors que l'action collective Lymaction réunit aujourd'hui 600 malades, d'autres assignations en justice pourraient avoir lieu dans les mois à venir, annonce Julien Fouray.
Selon les chiffres de Santé publique France, en 2018, plus de 68 000 personnes auraient été infectées par Borrelia burgdorferi, la bactérie à l'origine de la maladie de Lyme, transmise à l'homme par les piqûres de tiques. Alors que des centres nationaux de référence (CNR) ont été mis en place et que le plan Lyme, initié en 2016, est toujours en cours, la Haute Autorité de santé doit convoquer, en ce mois de mars, un nouveau groupe de travail. De nouvelles recommandations sur le dépistage et la prise en charge de la maladie de Lyme doivent être annoncées d'ici cet été.
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