Après une revue de la littérature, des experts estiment que le recours aux anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en général, et à l’ibuprofène en particulier, n’expose pas à un risque accru de formes graves de Covid.
Un groupe de réflexion d’experts pluridisciplinaires hospitaliers et de ville, soutenu par GlaxoSmithKline (GSK), a analysé des données scientifiques concernant l’utilisation des AINS dans un contexte de Covid. Ce travail, qui porte sur plus de 40 études internationales récentes, ne permet pas d’établir un lien entre les AINS et une aggravation du risque d’infection par le SARS-CoV-2. « Plusieurs recherches démontrent l’absence de lien entre l’ibuprofène et l’aggravation d’un Covid-19 », et par ailleurs, « dans une étude danoise, un moindre risque de décès lié au Covid-19 a été observé chez les patients atteints de rhumatismes traités avec des AINS », détaille le Groupe de réflexion sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (GRAINS), pour qui il est essentiel de rassurer les patients.
Rappelons que, depuis le début de la crise sanitaire, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a écarté les AINS comme traitement symptomatique du Covid. « Dans le contexte du Covid-19, en cas de douleur et/ou fièvre, l’utilisation du paracétamol est à privilégier », s’était ainsi positionnée l’ANSM dès mars 2020, en justifiant que « les anti-inflammatoires (dont l’ibuprofène) peuvent masquer une infection et potentiellement avoir un effet aggravant dans certaines situations ».
Pour le GRAINS, cette décision est injustifiée scientifiquement, même si les AINS restent à manier avec prudence. « C’est pourquoi, en ligne avec les recommandations de l’Agence européenne du médicament (EMA) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), nous pensons qu’il n’y a pas lieu de retirer les AINS des options thérapeutiques disponibles dans le traitement de la fièvre et de la douleur - en respectant les précautions d’usage qui ont prévalu jusque-là », concluent-ils.
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