Beyfortus, déjà remboursé chez tous les enfants jusqu’à l’âge d’un an, le sera aussi jusqu’à l’âge de deux ans chez les enfants à haut risque d’infection sévère à VRS et éligibles au palivizumab (Synagis). Ce remboursement sera effectif une fois les textes publiés au « Journal officiel ». Mais le sera-t-il au taux de 30 % ?
La Haute Autorité de santé (HAS) vient de se prononcer favorable au remboursement de Beyfortus (nirsévimab) dans la prévention des bronchiolites à virus respiratoire syncytial (VRS) jusqu'à l'âge de 24 mois chez les enfants qui demeurent vulnérables à une infection sévère à VRS au cours de leur première et deuxième saison de circulation du virus.
Cette catégorie de jeunes patients regroupe les nourrissons nés prématurés ainsi que ceux âgés de 1 à 2 ans ayant nécessité un traitement pour dysplasie bronchopulmonaire sur les 6 derniers mois, et/ou présentant une cardiopathie avec retentissement hémodynamique. Ces enfants ont effectivement besoin d’une prévention contre les infections à VRS avant leur deuxième saison épidémique. Aujourd’hui, leur immunisation s’effectue avec le palivizumab (Synagis), un anticorps monoclonal disponible depuis plus de 20 ans, qui demande une injection intramusculaire par mois pendant toute la période d’épidémie de bronchiolite. Synagis est donc administré en général une fois par mois pendant 5 mois, d’octobre à février.
Ces enfants pourront donc bientôt recevoir, de façon remboursée, Beyfortus au lieu de Synagis, deux fois dans leur vie (une fois par saison épidémique). Ce remboursement sera effectif une fois les textes publiés au « Journal officiel » précisant cette extension du périmètre de remboursement ainsi que le taux de remboursement. Mais sera-t-il de 30 %, comme actuellement lorsque Beyfortus est délivré en ville (et avec une prise en charge intégrale à la maternité) ? Synagis, lui, est délivré uniquement à l’hôpital et peut être rétrocédé aux patients non hospitalisés, avec prise en charge à 100 %. À voir si la Commission de la Transparence de la HAS reverra à la hausse le taux de prise en charge de Beyfortus en ville par l’assurance-maladie. Rappelons que récemment, les pédiatres ont alerté sur ce taux de remboursement trop faible qui lui a été octroyé.
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