COMPLET, cohérent, intéressant, ambitieux… Fait exceptionnel dans la période actuelle, un plan mis sur pied par le ministère de la Santé recueille l’assentiment de la majorité des pharmaciens. Leurs syndicats sont les premiers à saluer le travail de fond piloté par Muriel Dahan, inspectrice générale des affaires sociales. Le plan répond au diagnostic complet de la question du générique en France, estiment-ils. « En s’attaquant à l’hôpital, elle a levé le frein essentiel car la majorité des mentions NS (non substituables) émanent de l’hôpital. Il est inadmissible que des agents du service public ne puissent prescrire correctement. C’est sans compter les répercussions de cette pratique sur la médecine de ville », dénonce Jean-Luc Fournival, président de l’Union nationale des pharmacies de France (UNPF), se félicitant que les EHPAD aient été inclus dans la démarche. Il souligne l’importance du rôle de l’interprofessionnalité et de la concertation dans les mois à venir.
Un point qu’évoque également Gilles Bonnefond, président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) : « Les engagements pris dans cette charte doivent être suivis d’effets et se prolonger dans la vie conventionnelle, notamment dans des accords interprofessionnels à venir. » Pour lui, l’adhésion de la profession est cohérente car ce plan générique constitue un rempart à l’érosion du prix du médicament. Et d’ajouter, « il faut bien comprendre que si la croissance des économies n’est pas au rendez-vous avec le générique, nous subirons de nouvelles baisses de prix ».
La Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) salue, elle aussi, ce plan qui redéfinit le périmètre du générique. « En traitant de front l’hôpital et l’élargissement du répertoire, ce plan donne de nouvelles perspectives, alors même que les capacités du générique au niveau de l’officine étaient limitées », analyse Philippe Gaertner, son président. Selon lui, le pharmacien y trouve sa place dans la mesure où il doit contribuer à renforcer la confiance du patient dans ce qui ne devrait plus être nommé « générique », mais médicament, tout simplement.
Industrie pharmaceutique
Gilead autorise des génériqueurs à fabriquer du lénacapavir
Dans le Rhône
Des pharmacies collectent pour les Restos du cœur
Substitution par le pharmacien
Biosimilaires : les patients sont prêts, mais…
D’après une enquête d’UFC-Que choisir
Huit médicaments périmés sur dix restent efficaces à 90 %