Les réactions les plus fréquemment rapportées à ces médicaments sont des urticaires et/ou des œdèmes (du visage, tout particulièrement chez l'enfant). Les manifestations oculaires et respiratoires sont plus rares sauf chez les patients atteints de rhinite et/ou d'asthme. Les réactions anaphylactiques graves et les toxidermies sévères sont très rares (10 % des bilans d'HS médicamenteuse). Selon la nouvelle nomenclature internationale, les réactions allergiques peuvent être liées à des anticorps (IgE ou plus rarement IgM/IgG) ou des lymphocytes T spécifiques d'allergènes. Les réactions non allergiques ou « intolérances » sont liées aux propriétés pharmacologiques ou physicochimiques des substances administrées au patient. Selon leur chronologie d'apparition elles sont qualifiées d'immédiates (survenant dans l'heure) ou retardées. D'autres classifications identifient des réactions accélérées (quelques heures après l'administration de la substance).
Selon l'âge
Chez les adultes, les réactions immédiates et accélérées à ces médicaments résultent majoritairement d'une réaction d'hypersensibilité non allergique, alors que chez les enfants, 40 à 75 % des réactions résultent d'une hypersensibilité allergique immédiate IgE médiée. Les études effectuées chez les adultes indiquent que les réactions résultent d'une « intolérance » pharmacologique liée aux propriétés inhibitrices des antalgiques-antipyrétiques-AINS sur la cyclo-oxygénase 1 (COX-1), mais aussi de la dose cumulée administrée. Les patients doivent être informés du fait qu'un médicament toléré à des doses faibles pendant une durée brève peut ne plus être toléré s'il est administré à fortes doses et/ou pendant une durée plus prolongée.
Selon le consensus international, le diagnostic repose sur une histoire clinique évocatrice. En cas de doute, on a recours aux tests de réintroduction/provocation (TP) compte tenu de la faible valeur diagnostique des tests cutanés à lecture immédiate (prick-tests et IDR) et des tests in vitro.
Une fois le diagnostic d'hypersensibilité établi, la prévention des récidives impose la contre-indication du médicament suspect en cas d'HS allergique. Les médicaments de la même famille chimique sont également écartés si une allergénicité croisée avec ces derniers est prouvée ou probable. En cas d'HS non allergique impliquant plusieurs familles chimiques différentes, on applique la contre-indication des médicaments en cause et des médicaments fortement inhibiteurs de la COX-1 au profit de médicaments moins inhibiteurs, après avoir fait la preuve qu'ils sont mieux tolérés. L'efficacité des méthodes d'accoutumance, jugée correcte chez les adultes atteints de manifestations respiratoires induites ou exacerbées par les AINS, est controversée dans les urticaires, les œdèmes et les réactions anaphylactiques, tant chez l'enfant que chez l'adulte.
D'après le communiqué du Dr C.Ponvert (Paris). 13e Congrès Francophone d'Allergologie (avril 2018).
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