Coqueluche.
Il est important de souligner que la coqueluche du nourrisson, particulièrement grave (les nourrissons n’ayant pas été vaccinés ou dont la vaccination est incomplète font souvent des formes atypiques mais potentiellement sévères), est le plus souvent transmise par un adulte (parent et famille au sens large au premier chef).
Le vaccin contre la coqueluche, dit « acellulaire », est administré au cours des deux premiers mois de vie, en même temps que le vaccin D.T.Polio et à 11-13 ans.
De 16 à 18 ans, il n’est administré que si le rappel précédent a été oublié.
Rougeole, Oreillons, Rubéole (ROR).
Il est recommandé d’administrer une 1re dose avant l’âge de 12 mois (dès 9 mois si l’enfant entre en collectivité) et une seconde entre 13 et 23 mois (entre 12 et 15 mois si collectivité), avec au moins 1 mois d’intervalle entre les deux injections.
En cas de retard, un rattrapage est possible : vers 6 ans, lors de l’entrée à l’école, ou à l’adolescence.
Hépatite B.
Bien que les nourrissons et les enfants ne soient pas une population à risque vis-à-vis de l’hépatite B, la vaccination est fortement recommandée pour trois raisons clés : le vaccin est plus efficace chez les nourrissons, les enfants sont protégés quand ils arrivent à l’adolescence, âge des comportements à risque (rapports sexuels non protégés, toxicomanie injectable) et cela permet de réduire la circulation du virus dans la population générale.
Son acceptabilité a été considérablement améliorée par son incorporation au sein de vaccins combinés, pentavalents ou hexavalents.
La vaccination peut être commencée à partir de l’âge de 2 mois (dès la naissance pour les enfants nés d’une mère porteuse du virus de l’hépatite B) et consiste en 2 injections à 1 mois d’intervalle, plus une 3e, réalisée idéalement entre 5 et 12 mois après la2e.
Un rattrapage est possible, vers 11 à 13 ans.
Pneumocoque.
La vaccination est recommandée pour tous les enfants de moins de 2 ans. Le calendrier vaccinal comprend l’injection de 3 doses, à 2 mois, 4 mois et 12 mois.
Du fait de l’émergence de nouveaux sérotypes, l’ancien vaccin heptavalent (Prevenar), aujourd’hui retiré du marché, ne couvrirait actuellement qu’environ 20 % des germes responsables de méningites (infections invasives), contre 70 % lors de son introduction. Le nouveau vaccin, Prevenar 13 couvre 65 à 70 % des souches aujourd’hui en cause en France.
Hemophilus influenza.
Ce germe frappe surtout les très jeunes enfants. Le vaccin est très efficace. Introduit à partir des années quatre-vingt-dix, il a quasiment fait disparaître les méningites causées par ce germe qui était, avec environ 400 cas par an avant la vaccination, la première cause de méningites bactériennes chez les jeunes enfants.
Ce vaccin est administré en même temps que le vaccin D.T.Polio (à 2, 3 et 4 mois), avec un unique rappel à 16 à 18 mois.
Méningocoque.
Les méningites à méningocoques se voient surtout avant 1 an et après 20 ans. La vaccination contre les infections invasives à méningocoques du sérogroupe C (un vaccin contre des souches appartenant au sérogroupe B, responsable de deux tiers des cas d’infections invasives pourrait être bientôt disponible, un candidat – vaccin très prometteur étant en développement avancé) comprend l’injection de 1 dose entre 12 et 24 mois.
Papillomavirus.
La vaccination contre l’infection chronique aux papillomavirus humains est recommandée pour toutes les jeunes filles âgées de 14 ans (donc avant les premiers rapports sexuels).
Les jeunes filles devant bénéficier d’une greffe peuvent être vaccinées avant l’âge de 14 ans ; en l’occurrence à partir de 9 ans pour Gardasil (ce vaccin protège également contre les virus responsables de 90 % des cas de verrues génitales, bénignes mais très désagréables) et 10 ans pour Cervarix.
Un possible rattrapage est prévu pour les jeunes filles et jeunes femmes entre 15 et 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle.
Schémas vaccinaux :
- Cervarix : 3 injections à 0, 1 et 6 mois, en respectant un intervalle de 1 mois après la première injection et de 5 mois après la deuxième injection.
- Gardasil : 3 injections à 0, 2 et 6 mois, en respectant un intervalle de deux mois entre la première et la deuxième injection et de quatre mois entre la deuxième et la troisième injection.
Attention : ces deux vaccins ne sont pas interchangeables ; toute vaccination commencée avec l’un d’eux doit être menée à son terme avec le même vaccin.
Il est essentiel de toujours souligner lors de la délivrance de ces vaccins que la vaccination contre les HPV ne dispense pas du dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par frottis, car leur efficacité est estimée entre 70 et 75 %. Et qu’à partir de l’âge de 25 ans, toutes les femmes, vaccinées ou non, doivent bénéficier de ce dépistage (en l’absence de lésions suspectes, on recommande un frottis tous les 3 ans, entre 25 et 65 ans, chez toutes les femmes qui ont ou ont eu une activité sexuelle).
Les autres vaccins.
Il s’agit essentiellement des vaccinations contre la grippe (recommandée à partir de l’âge de 6 mois), l’hépatite A (réalisable à partir de l’âge de 1 an : 2 injections à 6 mois d’intervalle), chez les enfants nés de familles dont l’un des membres, au moins, est originaire d’un pays d’endémie, ou faisant partie de l’entourage familial d’une personne atteinte d’hépatite A ou encore en prévision d’un accueil dans un service ou un établissement spécialisés dans l’enfance et la jeunesse handicapée et la varicelle (à partir de 1 an : 2 injections à au moins 1 mois d’intervalle), pour les enfants en attente d’une greffe d’organe ou vivant en contact avec une personne immunodéprimée.
En revanche, le Haut Conseil de la santé publique ne recommande pas actuellement (depuis son avis de mai 2010) la vaccination antirotavirus systématique (vaccins Rotateq et Rotarix) pour les nourrissons de moins de 6 mois.
Mentionnons pour mémoire les « vaccins du voyageur », dont l’importance ne saurait être sous-estimée, et qui concerne bien entendu également les nourrissons, enfants et adolescents.
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