Micronutrition

La propolis pourrait limiter l’obésité

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Publié le 09/10/2020
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La consommation de propolis, produit issu de la ruche, limite le développement de l’obésité et des désordres métaboliques associés chez les souris, selon une étude marseillaise.

miel

Afin de mieux cerner les effets d’une supplémentation en propolis, des chercheurs marseillais ont mené une étude* qui consistait à supplémenter en propolis brune (produite par les abeilles ayant butiné sur des peupliers) des souris soumises à une alimentation riche en graisse. Les résultats, publiés dans la revue scientifique « Molecular Nutrition & Food Research », montrent que cette supplémentation induit un effet bénéfique sur la gestion de l'obésité et des comorbidités associées.

L’étude a été menée sur trois groupes de souris mâles : le groupe témoin avec une alimentation normale, un groupe avec une alimentation riche en graisse et un troisième groupe avec une alimentation riche en graisse, supplémentée en propolis.
Les chercheurs ont observé des phénotypes très différents après 12 semaines de régime avec, pour le troisième groupe, une moindre prise de poids, une réduction de l’adiposité et le maintien d’une régulation normale de la glycémie. « Dans ce troisième groupe de souris, les lipides sont plus dégradés et, de ce fait, seront moins stockés dans le tissu adipeux », constatent les chercheurs.

Disparition de l'insulinorésistance

Ces derniers ont aussi observé une inhibition de l’inflammation dans le tissu adipeux. En effet, « le développement du tissu adipeux en cas d’obésité s’accompagne d’une augmentation de la production de cytokines pro-inflammatoires qui vont perturber la signalisation de l’insuline, dans le foie et dans le muscle. Ceci aboutit à ce que l’on appelle l’insulinorésistance. Dans cette étude, les souris ayant reçu un complément de propolis ne sont plus insulinorésistantes et leur taux de glycémie est normalement régulé », expliquent les auteurs.
Ces données ont ensuite été confirmées sur des modèles cellulaires, ce qui a permis de décrire pour la première fois les mécanismes moléculaires permettant d’expliquer les effets bénéfiques de la propolis dans la prise en charge de l’obésité et des désordres associés.

Pour aller plus loin, les chercheurs de l’équipe mènent actuellement une étude clinique visant à démontrer les effets de la propolis chez l’homme (étude en cours, en partenariat avec le Centre de l’investigation clinique de l’hôpital de la Conception de Marseille).

* L’étude a été réalisée en partenariat avec la société Pollenergie qui travaille depuis de nombreuses années sur tous les produits de la ruche.

Charlotte Demarti

Source : Le Quotidien du Pharmacien