Certains projets sont à la fois ardus, sérieux et admirables. Ainsi peut-on qualifier celui d'Audrey Brugnoli qui effectue un doctorat aux frontières du design et de la santé au sein du laboratoire Sciences Arts Création Recherche (SACRe EA 7410) de l’université Paris-Sciences & Lettres. L'objectif de son projet, baptisé « Peaux éthiques », est de mettre au point des peaux artificielles sensibles capables de palier la perte de sensation associée à certaines maladies de la peau. Des patients atteints de dermatoses génétiques rares souffrent en effet, dès la petite enfance, de leur image corporelle, associant parfois à la douleur physique (excroissance, décollement de peau…), une douleur psychologique avec altération de la construction de l'image de soi. Ces maladies sont dans la majorité des cas des pathologies sévères, à début précoce et orphelines, c’est-à-dire sans traitement curatif. Les seules interventions thérapeutiques possibles sont le plus souvent des dispositifs médicaux visant à aider la cicatrisation, prévenir de nouvelles plaies, réduire une dilatation veineuse ou assurer un drainage lymphatique. « Visibles et " affichants ", ils créent une barrière avec le monde extérieur, frontière supplémentaire à celle créé par la maladie elle-même », souligne la chercheuse.
Les peaux artificielles en silicone développées par Audrey Brugnoli sont extrêmement fines et protectrices. Elles visent à restaurer partiellement le toucher perdu des patients, afin qu’ils puissent de nouveau avoir un contact physique avec leurs proches et leur environnement. « Mon souhait est de pouvoir les aider à réinvestir leur organe peau de façon positive : vivre " avec " et non pas " malgré " leur handicap corporel », explique-t-elle. Restaurer le toucher tout en améliorant l'esthétique des peaux malmenées par la maladie, et donc le psychisme des patients, telle est la démarche originale d'Audrey Brugnoli. Avec ce triple objectif, on comprend mieux pourquoi son projet s'intitule « Les Peaux éthiques ».
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