Selon une étude française publiée dans « The Lancet Public Health », les admissions à l'hôpital pour crise cardiaque ont chuté de 30 % pendant les quatre premières semaines du confinement.
La baisse du stress et de la pollution de l'air expliquerait en partie cette baisse, selon les cardiologues impliqués dans l'étude, qui ont examiné les données de 21 hôpitaux répartis dans toute la France. Ces établissements ont en effet admis 481 patients dans les 48 heures suivant un infarctus du myocarde entre le 16 mars et le 12 avril, contre 686 au cours du mois précédent. Une baisse soudaine des admissions a été observée au moment où le confinement a été décrété (soit le 17 mars), puis ces dernières sont restées globalement stables au cours des quatre semaines étudiées. Aucun « phénomène de rattrapage », n'a donc été observé au cours du mois suivant le confinement, soulignent les auteurs de l'étude.
Si cette baisse peut « refléter une vraie réduction du nombre d'infarctus du myocarde », son explication la plus probable reste que « les patients confrontés à une douleur persistante dans la poitrine ou à des symptômes évocateurs de l'infarctus du myocarde ont été réticents à appeler les services d'urgence (notamment) par peur d'être amenés dans des hôpitaux recevant aussi des patients atteints de Covid-19 ». Les auteurs de l'étude appellent donc « les autorités sanitaires à être pleinement conscientes des risques liés au non-recours aux services de santé par les patients et à diffuser les messages de santé publique adéquats en cas de poursuite de la pandémie de Covid-19 ».
La baisse des hospitalisations pour infarctus du myocarde a été observée ailleurs qu'en France. D'autres études menées aux États-Unis, en Italie et en Espagne font aussi état de réductions des admissions pour crise cardiaque, allant de 20 % à plus de 50 % selon les pays, entre la période de mars-avril 2020 et celle précédant la crise sanitaire.
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