Selon des informations révélées par le « Canard enchaîné », les études menées sur l'hydroxychloroquine par le Pr Didier Raoult ont fait l'objet d'une enquête de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Le Conseil national de l'Ordre des médecins a été saisi.
Les essais thérapeutiques menés par le célèbre infectiologue, déjà pointés du doigt à cause de leur méthodologie, posent désormais question quant au cadre légal dans lequel ils ont été effectués. Le parquet de Marseille aurait en effet reçu un signalement début avril. Un confrère du Pr Raoult accuse ce dernier d'avoir administré l'hydroxychloroquine (voir notre article « abonné ») aux patients sans leur avoir demandé leur accord. Si la loi exige que ces essais se fassent avec « le consentement libre et éclairé de l’intéressé », les équipes du Pr Raoult ont présenté leur étude, mise en ligne par l'Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée le 27 mars, comme une simple « recherche observationnelle », rappelle le « Canard enchaîné ». Or l'utilisation du terme « observationnel » indique, d'un point de vue juridique, qu'il n'y a pas nécessairement eu d’accord formel de la part des patients.
Suite à une demande de la procureure de Marseille, l'ANSM a ensuite mené son enquête et est arrivée à la conclusion suivante : « les modalités d’information des patients et de traçabilité de la motivation de la prescription ne sont pas conformes aux exigences légales. » L'ANSM a saisi dans la foulée le Conseil national de l'Ordre des médecins, qui devra se prononcer sur ce dossier.
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