Jusqu’alors, on ignorait si un traitement du cancer du sein par hormonothérapie protégeait ou pouvait induire un risque accru de maladie d’Alzheimer ou maladies apparentées, les études sur le sujet étant peu nombreuses et contradictoires. Une nouvelle étude permet d’en savoir un peu plus.
Une étude américaine, publiée dans le « JAMA Network Open », suggère qu’un traitement du cancer du sein par hormonothérapie réduirait le risque de maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de 18 808 femmes âgées de 65 ans ou plus atteintes d'un cancer du sein, dont 12 000 ont été traitées par hormonothérapie dans les trois ans suivant le diagnostic (données Medicare). Sur les douze ans de suivi, près de 24 % des patientes sous hormonothérapie ont développé une maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée, contre 28 % de celles sans hormonothérapie. Le traitement est associé à une réduction relative du risque de neurodégénérescence de 7 %.
Toutefois, les chercheurs ont observé des différences selon l'âge et l'origine ethnique. En effet, la réduction du risque était plus prononcée chez les femmes plus jeunes, notamment dans le groupe 65-69 ans. Mais l’association positive diminuait avec l'âge, jusqu’à s’inverser : à partir de 80 ans, l’hormonothérapie augmente alors le risque de démence.
Par ailleurs, l’étude montre que les femmes noires sous hormonothérapie sont mieux protégées contre ces maladies neurodégénératives que les femmes blanches. Chez les femmes de 65 à 74 ans, le risque de ces pathologies baisse de 24 % pour les femmes noires, alors qu’il ne baisse que de 11 % chez les femmes blanches. Ces associations ont diminué à 75 ans ou plus chez les femmes blanches, mais ont persisté chez les femmes noires.
Cette étude soulève l’intérêt de personnaliser le traitement du cancer du sein, en prenant en compte l’âge et l’ethnie des patientes. Les différences observées chez les femmes noires sont d’autant plus importantes qu’elles ont un risque deux à trois fois plus élevé de développer une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée par rapport à la population générale.
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