Une étude clinique américaine menée sur 214 malades du Covid-19 traités en ambulatoire n’a pas montré de différences significatives sur la durée des symptômes dans les groupes recevant soit du zinc, soit de la vitamine C, soit une association des deux, soit les soins standards.
Cet essai randomisé, dont les résultats ont été publiés vendredi dernier dans le « Journal of the American Medical Association » (JAMA) s’est déroulé en Floride et en Ohio du 27 avril au 14 octobre dernier et a enrôlé 214 patients sans comorbidité dont le diagnostic de Covid-19 a été confirmé par PCR. Le premier objectif était de comparer le nombre de jours nécessaires pour atteindre une réduction de 50 % des symptômes (fièvre, toux, souffle court, fatigue). Résultat, les patients ayant bénéficié des soins habituels ont vu une réduction de 50 % de leurs symptômes après 6,7 jours, ceux recevant de la vitamine C à haute dose (8 000 mg par jour pendant 10 jours) après 5,5 jours, ceux recevant du gluconate de zinc à haute dose (50 mg par jour pendant 10 jours) après 5,9 jours et ceux recevant zinc et vitamine C après 5,5 jours.
Le second objectif de l’étude visait à comparer dans chacun des groupes la durée totale des symptômes, la nécessité d’une hospitalisation, les décès, les médicaments additionnels prescrits et les effets secondaires. Cette fois, les chercheurs n’ont trouvé aucune différence entre les différents groupes. En conclusion, les auteurs de l’étude indiquent que cette supplémentation n’est pas recommandée pour réduire les symptômes de Covid-19. Ils ajoutent qu’une supplémentation sans bénéfice prouvé peut être délétère en raison des effets indésirables qu’elle peut entraîner, en particulier en cas d’administration à haute dose comme dans le cas présent. Bien qu’aucun effet secondaire grave lié à l’administration de zinc ou de vitamine C n’ait été mis en évidence dans cette étude, ils rappellent qu’à haute dose, le zinc peut donner un goût métallique, la sensation de bouche sèche et une intolérance gastro-intestinale. De même, la vitamine C peut causer une intolérance gastro-intestinale et une proportion importante de patients dans l’étude se sont plaints de nausée, de diarrhée et de crampes d’estomac.
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