Chaque Français recevra, d’ici au mois de mars, un courrier de l'assurance-maladie l'informant de l'ouverture automatique de son profil « Mon espace santé », sauf s'il s'y oppose. De leur côté, les pharmaciens n’ont pas attendu cette échéance pour saisir l’importance de la création de cet outil destiné aux patients.
Interrogés sur le site « lequotidiendupharmacien.fr », la majorité des pharmaciens ayant répondu s’y déclarent favorables. Mieux même. Ils en saisissent les enjeux et se disent prêts à s’impliquer dans son déploiement en informant leurs patients. À l’instar de ce titulaire qui estime que « le rôle des pharmaciens sera essentiel pour convaincre les patients de l'intérêt considérable de ce dossier médical ». Si une campagne radio et TV bat son plein depuis la naissance de « Mon espace santé », les professionnels de santé restent par conséquent des relais indispensables pour informer la population des fonctionnalités de cet espace.
Une démarche qui ne sera pas totalement désintéressée puisqu’ils pourront tirer eux aussi profit des échanges avec les patients via la messagerie sécurisée, ou encore du stockage et du partage par l’usager des données de santé (ordonnances, résultats d’examens, ou encore antécédents médicaux et allergies…). Ce contenu n’est pas sans rappeler – en mieux — celui du DMP (dossier médical partagé). Néanmoins, celui-ci ne disparaît pas et a vocation à devenir l'une des briques de « Mon espace santé ».
Il ne reste plus à espérer que cette nouvelle tentative du ministère de la Santé et de l’assurance-maladie connaisse un sort plus heureux que le DMP. 20 millions de DMP avaient été créés en 2020 alors que, à sa création, l'objectif était d’atteindre 40 millions d'ouvertures en 2022.