L'expérimentation à laquelle il a pris part en 2014 s'était plutôt bien passée. « Nous sommes une petite équipe ce qui fait que la dispensation à l'unité a été mise en œuvre en souplesse », se souvient Francis Hazard, titulaire à Magnac-Laval (Haute-Vienne), concédant toutefois certaines contraintes liées au temps supplémentaires passé. « La DAU est loin d'être systématique puisqu'elle n'a concerné que 40 % des prescriptions tout au plus, le boîtage étant, dans la majorité des cas, conçu pour le traitement », déclare-t-il aujourd'hui, de mémoire et avec, par conséquent, les réserves de circonstances.
Car Francis Hazard n'a jamais eu de retours des pouvoirs publics sur cette expérimentation, de même que ses patients qui y avaient participé. « C'est vraiment dommage car on a aujourd'hui l'amère sensation qu'une décision est prise sans avoir l'avis des pharmaciens impliqués », constate-t-il, dépité. Quoi qu’il en soit, Francis Hazard reste circonspect sur les effets d'une telle mesure. « L'essentiel est de fournir un effort sur le cadrage des prescriptions et le facteur primordial reste l'observance, à l'unité ou sous blister, le risque de gaspillage subsiste. »