Le ministère de la Santé prépare sa campagne

Le ministère de la Santé lancera en septembre prochain une campagne de communication grand public sur le générique.
Mais d’ores et déjà de nouveaux outils de communication sur le générique sont mis à disposition des professionnels de santé. Notamment, des blocs de 30 feuillets « Médicament générique : un traitement sûr et efficace » sont distribués aux médecins généralistes et aux pharmaciens par les délégués de l’assurance-maladie depuis ce mois de juin.

Ce document est destiné à être remis aux patients lors de la prescription ou de la délivrance d’un générique et répond très clairement aux questions que se posent fréquemment les patients : qu’est ce qu’un générique et à quoi sert-il ? Suis-je aussi bien soigné avec un médicament générique qu’avec le médicament d’origine ? Serais-je remboursé si je choisis de ne pas avoir recours à des médicaments génériques ? Et si la forme ou le goût du médicament ne me convient pas ? Etc. 

Par ailleurs, des fiches « Médicament générique, quoi de neuf ? » qui font le point sur l’efficacité, les contrôles des génériques en faisant référence à des études menées en vie réelle, et des fiches « le point sur la bioéquivalence » afin d’expliquer ce concept de bioéquivalence seront remises aux médecins.

De plus, à l’hôpital, un mini-répertoire des groupes génériques à glisser dans la poche sera remis aux praticiens hospitaliers, afin de favoriser la prescription hospitalière en DCI, notamment sur les ordonnances de sortie. Il répertorie les groupes génériques pour les classes thérapeutiques les plus prescrites en sortie d’hospitalisation. Une version adaptée sera diffusée aux médecins de ville en septembre 2016.

Enfin, le site du ministère de la Santé propose un nouvel espace d’information consacré au médicament générique à l’usage des professionnels de santé, dans lequel tous ces outils sont téléchargeables.

En intensifiant l’information des professionnels de santé puis du grand public, le ministère de la Santé espère enfin lever les réticences qui entravent le développement du générique. « La promotion des génériques doit passer par une prise de conscience et une adhésion qui font défaut en France par rapport à d’autres pays », avance Thomas Waneq (ministère de la Santé), qui estime qu’une grande campagne de communication telle que celle des « antibiotiques ce n’est pas automatique », pourrait avoir un immense impact.