Les pharmaciens et la télémédecine

Publié le 14/11/2013
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C’est l’une des satisfactions du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2014 pour la profession : l’intégration des officinaux dans les expérimentations sur le financement d’actes de télémédecine, à partir du 1er janvier 2014. « L’officine est un bon endroit pour faire de la télémédecine », affirmait d’ailleurs Philippe Gaertner, lors du dernier congrès national des pharmaciens, à Lyon. Et le président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) d’assurer que les pharmaciens s’y engageront, comme ils l’ont déjà montré dans d’autres domaines par le passé, comme la substitution générique. « Dès que l’on inscrit notre réseau dans un dispositif, les officinaux ont su se l’approprier », souligne-t-il. « Il n’est pas question de faire de la télémédecine sans médecin », tient à préciser de son côté le président de l’APR, Albin Dumas, qui voit cette solution comme un moyen de suppléer l’absence de praticien dans certaines zones. L’officine serait donc un lieu d’accueil de patients isolés et le pharmacien jouerait le rôle d’intermédiaire entre lui et son médecin traitant. À charge pour les pouvoirs publics d’aider les pharmacies rurales à s’équiper. Un objectif que la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pourrait faire sien, puisque dans ses « douze propositions contre les déserts médicaux », elle préconise de « développer le travail en équipe » et de « développer la télémédecine ». À moins que l’approche hospitalo-centrée de l’hôte de l’avenue de Ségur ne se double d’une vision médico-centrée…


Source : Le Quotidien du Pharmacien: 3046