Moins d’un an après sa constitution, le collège de la pharmacie d’officine et de la pharmacie hospitalière (CPOPH) a déjà été saisi sur douze sujets par la Haute Autorité de santé (HAS). C’est ainsi qu’il a été associé aux travaux sur « l’ordonnance de la sortie d’hôpital », à paraître prochainement, ou encore sur la communication patients et pharmaciens.
Cette instance unique qui réunit pharmaciens d’officine et hospitaliers au travers de neuf entités* délivre une position commune de la profession, très attendue. « Jusqu’alors, et bien que des produits de santé soient en jeu, la HAS sortait des recommandations sans l’avis des pharmaciens qui, parfois, allaient à l’encontre de nos préconisations sur le bon usage », décrit Mariannick Le Bot, présidente du SYNPREFH* et trésorière adjointe du collège. L’enjeu du collège n’est pas de prendre des positions politiques mais d’émettre des avis dès que la relation au patient est concernée. « Désormais, nous sommes non seulement entendus mais aussi respectés », se félicite Marie-Josée Augé-Caumon, sa présidente. Elle indique que le collège se trouve sur le même pied d’égalité que les autres collèges des professions de santé.
Reste à trouver de nouvelles sources de financement pour ce collège qui ne fonctionne qu’avec les cotisations de ses neuf adhérents, soit un budget annuel de 9 000 euros. La montée en puissance doit être étayée par le recrutement de nouveaux partenaires, autant d’experts qui permettraient répondre aux nombreux appels de la HAS. « Il n’est pas une ligne de travail de la HAS où nous ne soyons sollicités », affirme Marie-Josée Augé-Caumon. Mais le service rendu ne se limite pas aux autorités de tutelle. Le collège a également pour rôle de diffuser les recommandations auprès des pharmaciens. Voire de faire émerger des thématiques préoccupant la profession, comme le conditionnement à l’unité ou encore les effets iatrogènes de la prescription en DCI…
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