Plan générique : les pharmaciens approuvent, les prescripteurs refusent

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Publié le 25/03/2015

Un marathon de plusieurs heures a abouti mardi à la signature du plan triennal 2015-2017 sur le générique. Un plan en sept axes, dont le principal concerne le renforcement du générique à l’hôpital et qui est destiné à augmenter « la prescription de cinq points dans le répertoire », comme l’indique le document de référence.

Ce plan devrait permettre grâce à un renforcement de la prescription en DCI et une campagne de communication grand public, d’augmenter la part du générique en France (40,14 % du marché du médicament contre 75 % en Grande-Bretagne et en Allemagne). Des économies à hauteur de 350 millions d’euros devraient en résulter.

Grands absents autour de la table de négociations qui réunissait les représentants des pouvoirs publics, les organismes payeurs, les syndicats et ordres professionnels, les sociétés savantes ainsi que les associations de patients, les deux syndicats de médecins, la CSMF et MG France. Ces derniers avaient décidé de bouder la discussion déclarant « que dans l’état actuel des rapports avec le ministère de la Santé, ce plan était le cadet de (leurs) soucis ».

Les pharmaciens en revanche étaient représentés par deux de leurs syndicats, la fédération des pharmaciens d’officine (FSPF) et l’union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) qui ont adhéré à ce plan destiné à lever les principaux freins au développement du générique en France. « Ces freins avaient été très bien identifiés en amont et les sept points du plan permettent de répondre à la plupart de ces freins », se félicite Gilles Bonnefond, président de l’USPO.

Pour lui, l’acceptation de ce plan est un rempart à l’érosion du prix du médicament. Et d’ajouter « il faut bien comprendre que si la croissance des économies n’est pas au rendez-vous avec le générique, nous subirons de nouvelles baisses de prix, voire à des baisses de remboursements ». Le Gemme (association des principaux génériqueurs) quant à lui, se réjouit de voir le ministère de la Santé et l’IGAS le rejoindre sur ses positions dans un plan « qui fixe des objectifs concrets et constructifs ».