En tension depuis des semaines, la sertraline (Zoloft et génériques) ne doit plus être prescrite en initiation de traitement, sauf dans certaines situations. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) émet des recommandations pour proposer des alternatives.
Les mesures pour épargner les stocks de sertraline (Zoloft et génériques), en tension d’approvisionnement depuis plusieurs semaines, viennent de tomber. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande aux médecins, depuis ce 1er avril, de « limiter » les initiations de traitement de sertraline dans toutes ses indications, afin d’assurer la continuité des traitements pour les patients. L’initiation de traitement reste autorisée dans la prise en charge des femmes en période périnatale et la prise en charge des troubles obsessionnels compulsifs (TOC) de l’enfant et de l’adolescent à partir de 6 ans.
Dans les autres indications (dépression et prévention des récidives de la dépression, trouble anxiété sociale, trouble de stress post-traumatique, trouble panique et troubles obsessionnels compulsifs de l’adulte), l’ANSM recommande, en concertation avec les sociétés savantes, d’initier un traitement avec une autre molécule de la classe des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : fluoxétine, fluvoxamine, paroxétine, citalopram, escitalopram. « Nous rappelons que seule la fluoxétine dispose d’une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de la dépression chez l’enfant de 8 ans et plus, et chez l’adolescent », ajoute l’agence.
Les tensions d’approvisionnement résultent de problèmes de production dans un contexte de consommation croissante. « Elles sont sans lien avec les difficultés rencontrées par Pharmathen » qui produit les médicaments à base de quétiapine, tient à préciser l’ANSM. Un retour à la normale des approvisionnements en sertraline est « envisagé d’ici à la fin du mois de mai 2025, ce qui signifie que les patients devraient de nouveau accéder à leur traitement quelques semaines après », conclut l’instance.
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