L'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) a présenté les résultats de son sondage sur les tests antigéniques ce 4 novembre. Une nouvelle mission qui démarre de façon plutôt encourageante.
Selon cette consultation à laquelle ont participé près de 5 000 pharmaciens, plus de la moitié des officines (53 %) ont commandé des tests antigéniques et 26 % comptent le faire dans les jours ou semaines à venir. Plus d'un pharmacien sur deux ayant passé commande attend encore d'être livré (53 %). Ce qui explique en partie qu'à l'heure actuelle seulement 6 % des officinaux interrogés ont commencé à réaliser ces tests et qu'à peine plus de 10 % d'entre eux ont déjà distribué des boîtes aux médecins et aux infirmiers. S’il faudra bien sûr patienter quelques semaines avant de connaître le taux d'engagement réel de la profession, 40 % des pharmaciens se disent en tout cas prêts à tester eux-mêmes leurs patients et plus de 90 % ont l'intention d'assurer leur distribution aux autres professionnels de santé concernés. « Nous ne sommes qu'au début, il faudra notamment rester attentif sur les délais d'approvisionnement, mais on observe déjà que la profession est mobilisée », souligne Gilles Bonnefond, président de l'USPO.
Plus de 23 % des pharmaciens consultés ont l'intention de faire appel à un infirmier libéral pour réaliser le prélèvement et près de 5 % d'entre eux vont solliciter le renfort d'un étudiant. « Pour tous ceux qui prônent l'interprofessionnalité, comme c'est notre cas, le déploiement des tests antigéniques est un excellent exemple », se félicite Gilles Bonnefond. C'est au sein même de l'officine que la majorité des officinaux volontaires ont l'intention de tester leurs patients (58 %). Plus d'un tiers envisage dans le même temps de s'installer à l'extérieur de l'établissement, notamment dans un barnum. Enfin, 40 % des équipes officinales disent avoir déjà suivi une formation en ligne ou en présentiel.
Suite aux difficultés rencontrées par de nombreux pharmaciens pour transmettre leurs résultats, Gilles Bonnefond a précisé que l'assurance-maladie avait fait le nécessaire pour permettre à tous les officinaux d'utiliser les messageries de santé sécurisées (MSS). La plateforme Si-DEP, à laquelle les pharmaciens auront bientôt accès, devrait être opérationnelle « entre le 9 et le 11 novembre », selon ses informations. Le président de l'USPO appelle enfin ses confrères et consœurs à se tenir informés car les règles et les protocoles des tests antigéniques pourraient être amenés à évoluer au fil des semaines, selon l'évolution de la situation sanitaire. « Les stratégies vont beaucoup bouger, notamment lorsqu'il sera question d'organiser le déconfinement », prédit-il.
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