Des précisions ont été apportées aux syndicats de pharmaciens sur la dispensation des autotests aux personnes cas contact, vaccinées ou de moins de 12 ans, disposant d'un résultat négatif à un test antigénique (TAG) ou un test RT-PCR.
Une nouvelle fois les annonces gouvernementales ont devancé les textes officiels, mettant dans l'embarras, depuis lundi 3 janvier, les pharmaciens confrontés à des personnes contact leur réclamant des autotests « gratuits ». Les deux syndicats de la profession ont obtenu des précisions sur les modalités de délivrance de ces autotests. Elles devraient être entérinées par une publication au « Journal officiel » dans les jours qui viennent. Toutefois, la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) déclare avoir eu de l'assurance-maladie la confirmation que les autotests délivrés par les pharmaciens seraient pris en charge de manière rétroactive « à compter du 4 janvier ».
La doctrine en vigueur est donc la suivante. Toute personne cas contact, avec un schéma vaccinal complet ou enfant de moins de 12 ans, se fait remettre en officine deux autotests à l'issue d'un test antigénique ou d'un PCR négatif. Dans ce deuxième cas, le résultat de test négatif doit dater du jour, précise la FSPF. « Les autotests devront être effectués à J+2 et à J+4 », indique Gilles Bonnefond, porte-parole de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), ajoutant que 30 masques peuvent également être remis à cette occasion.
Il n'est par ailleurs pas nécessaire d'attendre un SMS de l'assurance-maladie pour être reconnu cas contact, une simple déclaration sur l'honneur, dont le modèle est fourni par l'assurance-maladie, suffit.
Pour la délivrance de ces deux autotests, les pharmaciens factureront 9 euros (code PMR) à l'assurance-maladie, soit 2 euros pour la dispensation et 3,50 euros par test (prix maximum, TVA 0 %).
La FSPF a publié un tableau récapitulatif de ces modalités de rémunération.
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Par ailleurs, les syndicats ont obtenu qu'à titre dérogatoire, jusqu'au 21 janvier, il soit possible de délivrer les autotests par boîte de 5 lorsque ceux-ci ne peuvent être déconditionnés. Dans ce cas, il sera possible de facturer à l'assurance-maladie 19,50 euros. « Cette mesure correspond à un principe de réalité dans la mesure où certains tests ne peuvent être délivrés individuellement mais il convient d'éviter de gaspiller des tests », explique Gilles Bonnefond. Selon lui, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) devrait se prononcer d'ici au 21 janvier sur les modalités de déconditionnement des boîtes d'autotests. Il rappelle que l'USPO a insisté auprès des pouvoirs publics pour que l'autorisation exceptionnelle accordée aux GMS concernant la vente de ces produits prenne effectivement fin le 31 janvier.
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