À ce jour, ce sont surtout les vaccins contre la tuberculose, la rage et l’hépatite A qui font défaut à l’officine.
Le vaccin BCG de Sanofi Pasteur est en rupture de stock pour une durée indéterminée, sans que le laboratoire en ait précisé les raisons. Depuis le 29 mars, un autre vaccin importé de Pologne le remplace de façon transitoire, mais il n’y a « aucune garantie sur un approvisionnement pérenne du marché avec ce vaccin dans les mois à venir », indique le Haut Conseil de santé publique (HCSP).
C’est pourquoi il est aujourd’hui recommandé que cette vaccination soit privilégiée dans les structures habituées à pratiquer la vaccination (PMI, CLAT, centres de vaccination, maternités) afin de ne pas perdre de doses de vaccin (qui se présente en multidoses).
Par ailleurs, seront vaccinés en priorité : les nouveau-nés de Guyane et Mayotte avant leur sortie de la maternité ; et dans les autres départements les enfants âgés de moins de 5 ans ayant un facteur de risque de tuberculose identifié (à l’exclusion de la seule résidence en Ile-de-France).
Le vaccin rabique Pasteur est en rupture de stock depuis le 8 avril 2016, mais sera à nouveau disponible le mois prochain. La majorité des pharmaciens ne devrait pas souffrir de ce manque, les grossistes-répartiteurs pouvant en règle générale absorber une rupture de stock de courte durée.
Les vaccins contre l’hépatite A : Havrix 1440 U/1 ml est en rupture de stock depuis mars 2015 uniquement pour sa présentation adulte. Quant à Vaqta 50 U/ml, sa distribution est contingentée en ville depuis deux mois.
L’approvisionnement en vaccins méningococciques C est fortement perturbé. Le vaccin Meningitec n’est plus présent sur le marché depuis septembre 2014 (rappel de tous les lots puis fabrication suspendue). Cette situation a entraîné une pénurie des deux autres spécialités disponibles (Menjugatekit et Neisvac). Mais grâce à une modification de la stratégie vaccinale réservant ces vaccins aux enfants de 1 à 4 ans, leur approvisionnement est revenu à la normale dès le mois de mai 2015.
Parmi les présentations renfermant la valence coqueluche, les vaccins quadrivalents DTCP (InfanrixTetra et Tetravac-acellulaire) et pentavalents DTPC Hib (InfanrixQuinta et Pentavac) connaissent des tensions d’approvisionnement, avec de possibles ruptures de stocks ponctuelles. Leur distribution est contingentée dans les pharmacies de ville.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques