PRÈS DE 3,4 millions de Français sont aujourd’hui diabétiques. Près de 400 nouveaux cas sont quotidiennement diagnostiqués et 600 000 diabétiques s’ignorent. Dans un contexte où l’information et la prévention jouent un rôle central, Novo Nordisk a fait réaliser pour la troisième année consécutive une étude par l’IFOP. Cette année, les deux thématiques de l’étude, menée auprès de 2 000 personnes âgées de 40 ans et plus, étaient d’évaluer leur connaissance et leur exposition au risque de développer un diabète. Les principaux enseignements à retenir de l’enquête sont que seulement 20 % des personnes interrogées ignorent ce qu’est un diabète. Le score de connaissance croît avec l’âge et le degré de connaissance est plus fort chez la femme que chez l’homme ; 71 % des plus de 40 ans estiment n’avoir qu’un faible risque de développer un diabète, alors que 12 % d’entre eux ont un risque assez élevé et 2 % un risque très élevé. Le recours au dépistage s’avère plus prononcé en fonction de l’âge : plus les répondants sont âgés plus ils déclarent avoir été dépistés (51 % des 40-49 ans contre 64 % des 50-59 ans et plus de 70 % pour les plus de 60 ans). Parmi les personnes qui sont objectivement à risque, 32 % d’entre elles pensent ne pas être concernées par le diabète et 20 % n’ont jamais consulté au décours d’un épisode pour recontrôler leur glycémie.
Or la maladie est de plus en plus fréquente. Cette hausse s’explique à la fois par l’épidémie de l’obésité qui ne cesse de progresser en France et le vieillissement de la population. Autres facteurs aggravants : le surpoids touche 52 % des hommes et 41 % des femmes en France en 2009, et le tour de taille est passé de 86,9 cm à 90 cm de 2000 à 2009. « Il n’y a pas de petit diabète et un diabète non contrôlé pendant dix ans provoque l’atteinte de nombreux organes et fonctions dont les conséquences sont un risque de cécité, de mise sous dialyse et d’amputation, alerte le Pr Fabrizzio Andrelli (hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris). Toutes les complications retentissent sur la qualité de vie du malade et ont un coût économique qui a augmenté de 80 % en six ans. Ce grand pourvoyeur de comorbidités (HTA, désordres lipidiques, infarctus du myocarde, hémiplégie) est responsable de 11 000 à 27 000 décès annuels en France. »
Retarder de 60 % l’évolution du diabète.
Le dépistage permet de retarder l’installation du diabète définitif et d’allonger considérablement l’espérance de vie. Il peut être ciblé car les facteurs de risque sont actuellement bien identifiés : les personnes concernées en priorité sont âgées de 45 ans et plus, en surpoids ou obèses, sédentaires, hypertendues, ayant déjà fait un diabète transitoire ou gestationnel, ou ayant des antécédents familiaux. « Il est possible de retarder de 60 % l’évolution d’un prédiabète vers un diabète définitif avec des moyens simples comme une perte de quelques kilos, une réduction des graisses saturées, un ajout de fibres alimentaires (fruits, légumes) et une activité physique », déclare le diabétologue.
Les recommandations actuelles préconisent de renouveler le dépistage du diabète de type 2 tous les trois ans chez les sujets à risque. Celui-ci doit être réalisé par le médecin généraliste au contact direct de la population. Il apparaît, d’après l’enquête IFOP, que la médecine du travail est un mauvais outil de dépistage. La principale méthode de mesure reste le dosage de la glycémie veineuse à jeun. Tous les professionnels de santé sont concernés et différents programmes de prise en charge spécifique se structurent sous la forme de partenariat ville-hôpital, de recherche clinique et fondamentale, d’éducation thérapeutique, de campagne de dépistage. Dans le cadre de la journée mondiale du diabète, le 14 novembre 2010, Novo Nordisk se mobilise et, à cette occasion, il pose la question « Diabète : êtes-vous à risque ? » afin de sensibiliser le grand public, les patients et les acteurs de santé, politiques et publics.
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