En France, 75 000 personnes ignorent qu'elles sont infectées par le virus de l'hépatite C, s'indigne l'Association française pour l'étude du foie (AFEF), qui réclame un dépistage généralisé de cette pathologie.
Aujourd’hui, les antiviraux d’action directe permettent de guérir 95 % des hépatites virales C en 8 à 24 semaines de traitement. L’arrivée de ces nouveaux traitements depuis 2014 (tels que Sovaldi, Daklinza, Olysio, Harvoni, Viekirax, Exviera, Zepatier, Epclusa) a révolutionné la prise en charge de la maladie, que les spécialistes espèrent maintenant éradiquer vers 2025-2030 « On traite 15 000 patients par an et il en reste environ 150 000 à traiter dont 75 000 ignorent leur infection », avance la professeure Dominique Thabut (hôpital Pitié Salpêtrière, Paris).
Toutefois, il reste un obstacle de taille à surmonter : comment identifier ces 75 000 personnes asymptomatiques afin de leur proposer un traitement ? Pour les atteindre, l’AFEF demande à ce que soit organisée « une grande campagne de dépistage et de sensibilisation, pas seulement auprès des médecins, mais aussi de la population ».
L'AFEF souligne qu'il est important de dépister et de traiter rapidement les populations les plus à risque : les usagers de drogues et les personnes nées à l'étranger chez qui la fréquence de l’infection est globalement plus élevée que chez les patients nés en France. « Être traité tôt permet de réduire considérablement le risque de cancer du foie qui reste la première cause de décès dans cette maladie », souligne Dominique Thabut. De plus, le risque de réinfection une fois guéri existe et cela doit être expliqué aux patients et ceux qui gardent des facteurs de risque doivent être dépistés régulièrement pour traiter rapidement une réinfection potentielle.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques