Alors que l’ensemble de la profession se prépare à la vaccination antigrippale à l’officine, 45 % des pharmaciens affiliés au groupement Giropharm l’ont déjà expérimentée. Cet engouement pour la vaccination antigrippale est soutenu par une appréciation très positive des patients qui incite les adhérents à s’investir davantage dans cette nouvelle mission.
Certes, les retombées se mesurent d'abord en termes d’image mais, souligne le groupement, l’aspect économique de la vaccination n'est pas à négliger. Selon les projections présentées par Giropharm, un pharmacien qui délivrait 440 vaccins lors d’une campagne vaccinale percevait jusqu'alors 864,40 euros (honoraires à la boîte compris). En 2020, un pharmacien procédant à la vaccination de 615 patients sera rémunéré 3 788,40 euros (honoraire lié l’âge, honoraires de dispensation et honoraire de vaccination compris), soit quatre fois plus.
Une remise à niveau des équipes
Au-delà de cet aspect financier, la vaccination antigrippale présente un autre avantage. Elle permet, souligne Stéphanie Corre-Le Bail, directrice santé, qualité et formation de Giropharm, « de drainer des patients vers le bilan partagé de médication, puisqu’il s’agit de groupes éligibles identiques ». De manière générale, le groupement identifie la vaccination antigrippale comme une porte d'entrée sur la vaccination. Le groupement propose ainsi à ses adhérents de prolonger leur rôle de sentinelle en diffusant des messages sur deux vaccins en raison de leur actualité : « la rougeole, face à la recrudescence des cas, et l’HPV, en raison de la faible couverture vaccinale, moins de 25 % des jeunes filles étant vaccinées ».
Dans cet objectif, le groupement mènera, du 3 septembre au 3 octobre, une campagne de communication sur la vaccination avec un focus sur l’enfant (rougeole), la jeune fille (HPV), ainsi que sur la femme enceinte, par voies d’affiches, de messages sur Facebook, ou encore des dépliants distribués en officine. Parallèlement, des formations seront proposées aux équipes. « Nous profiterons de la vaccination antigrippale pour proposer une remise à niveau des connaissances sur la vaccination en général, qui permettra aux collaborateurs munis de ces éléments d’information de mieux répondre aux interrogations des patients au comptoir », expose Stéphanie Corre-Le Bail. Une vingtaine de soirées seront ainsi organisées afin de fournir aux équipes officinales les outils clés pour apporter une réponse adaptée au profil du patient.
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