Les deux syndicats d'officinaux ont signé hier l'avenant vaccination avec la Caisse nationale d'assurance-maladie.
Si tous les points n'ont pas encore été réglés, le dossier avance vite et respecte les délais pour que la vaccination généralisée en officine puisse se dérouler dans de bonnes conditions dès la prochaine campagne de vaccination contre la grippe, en octobre prochain. Le prix de l'acte sera bien unique, à 6,30 euros hors taxe (et 6,60 euros HT à Mayotte), qu'il s'agisse d'un patient présentant un bon de prise en charge ou une ordonnance. La TVA n'a pas encore été entérinée. « Nous étions très attachés à ce prix unique, nous sommes également satisfaits par le paiement de l'acte qui se fera au fur et à mesure, et non comme les ROSP », indique Gilles Bonnefond, président de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO). Reste à savoir quel sera le taux de remboursement, encore en discussion, et si, comme ils le souhaitent, les pharmaciens pourront facturer l'acte en même temps que le vaccin. Autre élément de satisfaction : jusqu'alors le pharmacien pouvait éditer un bon de prise en charge uniquement pour les patients éligibles ne l'ayant pas reçu. Désormais, il pourra également éditer ce bon en cas d'oubli ou de perte par le bénéficiaire.
Reste à venir la publication de quatre textes, qui ont été soumis aux syndicats avant d'être transmis au Conseil d'État. Si l'USPO espère une publication au Journal officiel à la fin du mois, Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) n'y croit pas. Concernant celui sur la formation, « tout est prêt », selon Gilles Bonnefond : « Les organismes de formation savent que la formation est de 6 heures, avec 3 heures de présentiel obligatoires et 3 heures en présentiel ou en e-learning. L'Agence nationale du DPC est déjà prête, Actalians s'y attelle. » Enfin, la disposition contraignant à un temps de surveillance du patient de 15 minutes après vaccination en officine disparaît. « Ces 15 minutes étaient une bizarrerie, une règle différenciée pour les seuls pharmaciens. Nous devons nous conformer aux bonnes règles de vaccination qui sont les mêmes pour tous les professionnels de santé », précise Philippe Gaertner. Quant à la population cible qui doit être déterminée par la Haute autorité de santé (HAS), Gilles Bonnefond espère un franc élargissement mais Philippe Gaertner ne peut l'imaginer dès cette année. « Le risque de rupture de stock est trop grand, je ne pense pas que les autorités prendront ce risque. »
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