Le dépistage du cancer colorectal ne décolle pas

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Publié le 28/02/2017

Cancer colorectal
Crédit photo : Phanie

Les autorités sanitaires ont annoncé lundi le lancement d'une nouvelle campagne de sensibilisation au cancer colorectal. Actuellement, la participation au dépistage n'est que de 29,3 %.

« Le cancer colorectal, le dépister à temps peut vous sauver la vie. » Tel est le slogan de la nouvelle campagne de l'Institut national du cancer (INCa) lancée dans la presse, à l'occasion de Mars bleu, mois de sensibilisation au cancer colorectal. Cette campagne sera relayée à la télévision à partir du 12 mars.

Avec 18 000 décès par an, le cancer colorectal est le deuxième plus meurtrier en France. Dans 95 % des cas, il touche les plus de 50 ans. La campagne insiste sur le fait que, détecté à temps (c’est-à-dire lorsqu'il est imité à la surface interne du côlon et du rectum), ce cancer guérit dans 90 % des cas. D'où l'importance de se faire dépister, avec le test de dépistage à domicile, proposé tous les deux ans aux personnes de 50 à 74 ans. Ce test permet notamment de repérer des polypes et de les retirer avant qu'ils n'évoluent en cancer.

Malgré son intérêt, le dépistage n'est que très peu réalisé. L'année dernière, la participation était de 29,3 % au total. Les taux sont particulièrement bas (< 20 %) en Corse, Guyane, à Paris, dans les Hauts-de-Seine et la Lozère. Les taux les plus élevés sont retrouvés en Saône-et-Loire (44,1 %) et en Ille-et-Vilaine (47 %), deux départements où le test immunologique est envoyé directement aux personnes invitées lors du courrier de la deuxième relance.

Par ailleurs, une enquête de l'association France Côlon auprès de 225 patients révèle que la moitié a découvert leur maladie par l'apparition de sang dans les selles et de fatigue. Mais 34 % déclarent avoir attendu plus de six mois avant de consulter.