UNE ÉTUDE présentée lors du Forum européen de la santé, qui vient de se tenir à Gastein (Autriche) s’est penchée sur l’attitude des Européens face à la protection de leur propre santé et aux mesures qu’ils prennent en matière d’« autosoins » (self care). Les pharmaciens sont, bien sûr, souvent cités en bonne place, mais les résultats montrent qu’ils pourraient sans doute encore améliorer leur position.
Le think tank européen Epposi, qui réunit notamment des associations de patients, de professionnels de santé et des industriels du médicament, a interrogé les citoyens de dix pays européens, dont la France, sur leurs rapports à la santé et au self care. Lorsqu’ils se posent une question sur leur santé, plus de 52 % des personnes interrogées jugent que le mieux est d’en parler d’abord à un médecin, le pharmacien n’étant cité en première intention que par 5 % des Européens. D’autre part, 20 % des personnes interrogées pensent qu’un changement de mode de vie est la première chose à faire pour résoudre leur problème de santé, et 6 % d’entre elles commencent par prendre un médicament avant de consulter un professionnel. À noter que 5 % des Européens prennent d’emblée des produits phytothérapiques ou naturels.
Confiance envers les pharmaciens français.
Ce sont les patients français, italiens et espagnols qui attachent le plus d’importance aux conseils des professionnels de santé, alors que les Danois, les Finlandais et les Allemands se montrent les plus critiques quant à leur pertinence. La confiance envers les médecins et les pharmaciens est particulièrement élevée en France et en Europe du sud, mais c’est aussi dans ces pays que les citoyens sont le moins prêts à changer leur mode de vie. Ce sont par ailleurs les Français et les Espagnols qui croient le moins aux vertus de l’automédication, alors que celle-ci est largement plébiscitée par les Écossais et les habitants de l’est de l’Europe. En moyenne, trois Européens sur quatre prennent au moins un produit d’automédication chaque mois. Le pharmacien constitue la principale source d’information des patients en matière d’automédication, loin devant les médecins… sauf dans le nord de l’Europe où les patients s’informent désormais plus souvent sur ces questions via les réseaux sociaux d’Internet qu’à l’officine, une tendance dont on reste encore très éloigné ailleurs.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques