Annoncé avant la fin du 1er trimestre, le décret vaccination à l'officine s'est fait désirer. Paru aujourd'hui au « Journal officiel », il fixe les « conditions dans lesquelles les pharmaciens peuvent effectuer certaines vaccinations listées par arrêté ».
Le décret, daté du 23 avril, met en place un régime de déclaration de l'activité de vaccination dans les pharmacies auprès des directeurs généraux des agences régionales de santé, et remplace donc la demande d'autorisation en vigueur au cours des deux années d'expérimentation passées. Il fixe également les modalités de traçabilité de la vaccination par le pharmacien. Il doit non seulement enregistrer le vaccin administré mais aussi l'inscrire dans le carnet de santé, le carnet de vaccination ou le dossier médical partagé (DMP) du patient en précisant son nom et prénom, la dénomination du vaccin, la date d'administration et son numéro de lot. À défaut, il doit remettre à son patient une attestation de vaccination qui comporte ces informations. En l'absence de DMP et en accord avec la personne vaccinée, le pharmacien doit transmettre ces informations au médecin traitant par messagerie sécurisée de santé lorsqu'elle existe.
Le décret prévoit également une exonération de la déclaration pour les pharmaciens déjà autorisés à vacciner dans le cadre de l'expérimentation ou du suivi d'une nouvelle formation les pharmaciens déjà formés. Il est par ailleurs accompagné de trois arrêtés. Le premier encadre les conditions des vaccinations que les pharmaciens d'officine peuvent effectuer pour donner lieu à la tarification d'honoraire. Le deuxième détaille les « conditions techniques à respecter pour exercer l'activité de vaccination et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre par les pharmaciens d'officine ». Le dernier arrêté énonce que le pharmacien est autorisé à vacciner contre la grippe saisonnière les personnes majeures ciblées par les recommandations vaccinales en vigueur, à l'exception des personnes présentant des antécédents de réaction allergique sévère à l'ovalbumine ou à une vaccination antérieure qui devront être redirigées vers leur médecin traitant. Il n'y a donc pas d'élargissement de la cible vaccinale comme demandé par la profession.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques