• TROD en pharmacie
Le TROD sérologique du Covid-19 n’est toujours pas autorisé en pharmacie. Un non-sens pour l’USPO qui souhaite désormais inverser le système d’autorisation. Actuellement, un arrêté liste les pathologies pour lesquelles le pharmacien peut pratiquer un test rapide d’orientation diagnostique, liste limitée à la grippe, l’angine et le diabète. Pour Gilles Bonnefond, il est temps d’intégrer que le TROD fait pleinement partie des missions des pharmaciens, professionnels de santé de premier recours, et qu’il ne doit plus être question d’une liste positive à modifier à chaque nouveau TROD sur le marché. « Le TROD en pharmacie doit devenir la règle, et si un TROD particulier pose un problème de santé publique, libre au gouvernement de prendre un arrêté pour le retirer de la pratique officinale. »
• Masques sanitaires
Tout comme l’Ordre des pharmaciens et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), l’USPO s’est étonnée de découvrir, le 11 juin dans un message DGS Urgent, qu’un nouvel acteur bénéficiait de masques chirurgicaux issus du stock d’État. Dans une lettre ouverte à Olivier Véran, les trois organisations rappellent au ministre de la Santé que la communication de la doctrine vers les pharmaciens est essentielle pour qu’elle soit comprise et acceptée : « Nous ne sommes pas de simples exécutants, nous devons être respectés comme des partenaires. » Sans cela, les signataires indiquent qu’ils laisseront les services du ministre « gérer seuls la distribution des masques aux professionnels et aux patients ».
Par ailleurs, alors que les flux tirés ont commencé cette semaine pour les masques chirurgicaux, l’USPO indique que les FFP2 devraient suivre le même chemin à partir de la semaine prochaine.
• Les missions exceptionnelles liées au Covid-19
La possibilité de renouveler les traitements chroniques sur ordonnance périmée a pris fin le 11 juin, à l’exception des traitements substitutifs aux opiacés (TSO) dont la date de fin est fixée au 10 juillet. De la même façon, la limitation de la délivrance du paracétamol sera levée à la fin de l’état d’urgence sanitaire. Tout comme la fabrication artisanale de solutions hydroalcooliques (SHA). Mais sur ce dernier point, l’USPO souhaite une prolongation, ne serait-ce que pour permettre aux pharmacies qui ont reçu un stock d’alcool tardif de fabriquer et écouler leurs SHA.
• Prime Covid et équipement
Les négociations se poursuivent entre les syndicats et l’assurance-maladie. Ils sont tombés d’accord sur les cinq axes justifiant une indemnité : distribution des masques du stock d’État, dispensation à domicile, délivrance de médicaments hospitaliers en coordination avec les PUI, équipement de protection et renouvellement de traitements chroniques. Les syndicats attendent désormais un retour de l’assurance-maladie sur le montant de l’indemnisation qu’ils ont proposé.
• Perte d’activité
La CNAM s’est engagée à aider les pharmacies en grande difficulté en raison de la crise du Covid-19. Pour bénéficier de cette aide, les officines concernées doivent télédéclarer sur amelipro, avant le 26 juin, le chiffre d’affaires enregistré pour les produits remboursés en tiers payant pour la période du 16 mars au 30 avril. Une 2e compensation peut être envisagée si les difficultés perdurent pour la période du 1er au 31 mai, qu’il faut donc aussi télédéclarer sur amelipro. « Le calcul de la perte d’activité n’est pas parfait pour toutes les pharmacies, mais nous étudions la possibilité de l’affiner avec l’assurance-maladie », précise Gilles Bonnefond.
• ROSP
Alors que les négociations conventionnelles se poursuivent, l’USPO appelle à signer rapidement l’avenant générique, sans quoi la ROSP générique ne serait pas versée. Le syndicat précise par ailleurs que la ROSP de 1 euro par ouverture de DMP est maintenue « pour l’instant », l’ouverture automatique pour tout patient ayant été reportée de 2020 à 2022.
• Nouvelles règles du NS
Les règles du non substituable imposant au prescripteur de justifier l’utilisation de cette mention sont en application depuis le 1er janvier dernier. Si la CNAM note un recul fort du taux de NS, l’USPO souligne de son côté la recrudescence de NS CIF (contre-indication formelle), sans moyen de vérifier sa validité. Afin de mettre en évidence ce constat, le syndicat souhaite pouvoir faire remonter cette information lors de la saisie de la mention pour justifier la délivrance d’un princeps. « Les logiciels ne prévoient pas que les pharmaciens signalent à l’assurance-maladie la justification utilisée par le prescripteur. » Toujours au sujet des nouvelles règles du NS, Gilles Bonnefond pousse un « coup de gueule contre les laboratoires qui alignent les prix de leurs princeps sur le générique, orientent le stylo du prescripteur lors de la prescription, qui lui ne suit pas la règle de prescription en DCI ».
• DASTRI et vaccination
L’USPO rappelle aux confrères qu’ils doivent, d’ici au 26 juin, se rendre sur le site Internet de DASTRI pour accéder au document confirmant la prise en charge de leurs déchets de vaccination. « 4 000 pharmacies ont fait la démarche sur les 18 000 qui ont vacciné. Il faut le faire car chacun doit pouvoir justifier de la destruction des déchets de soins qu’il a produit », explique Gilles Bonnefond. Il espère que les pharmaciens seront autorisés, dès la prochaine campagne de vaccination antigrippale, à vacciner tous les adultes.
• Facturation des entretiens
La facturation au fil de l’eau pour les entretiens pharmaceutiques menés en 2019 va devenir réalité fin juin ou début juillet, date à laquelle l’assurance-maladie doit fournir les codes traceurs.
• Sérialisation
Mise entre parenthèses avec la crise du Covid-19, la sérialisation n’en reste pas moins obligatoire. « Il faut s’y mettre tant que l’activité tourne au ralenti et tant que les alertes déclenchées par le système ne sont pas prises en compte. Pour que la sérialisation soit efficace, il faut qu’elle soit en place partout en même temps. La Commission européenne serait en droit de demander des comptes à la France », explique Gilles Bonnefond.
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