AVEC DES PRIX qui tendent à la baisse et des produits de plus en plus accessibles, la consommation de drogues, particulièrement de cannabis et de cocaïne, reste un gros problème en France, malgré les efforts de prévention. C’est pourquoi le ministère de la Santé lance une nouvelle campagne d’information, pour rappeler les risques encourus. Cela avec le concours de la MILDT (mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie) et de l’INPES (Institut national pour la prévention et l’éducation pour la santé). L’une des priorités étant la prévention des premières consommations.
Télé, radio, Internet.
Autour de la signature « Drogues : ne fermons pas les yeux », sont déclinés un spot TV diffusé depuis hier et jusqu’au 26 octobre, trois spots radio programmés du 10 au 28 octobre sur les stations jeunes, traitant chacun d’un produit particulier (cannabis, cocaïne, ecstasy) et un dispositif Web, également à destination des jeunes (un module de jeu, trois films viraux, des bannières vidéo). Le tout renvoyant vers le site www.drogues.gouv.fr et vers le numéro de Drogues Info Service (0800.23.13.13, 01.70.23.13.13, tous les jours de 8 heures à 2 heures).
La consommation de cannabis, qui reste à un niveau élevé, malgré une tendance à la baisse, entraîne des troubles comportementaux, notamment une altération de la perception, de l’attention et de la mémoire immédiate, rappelle le ministère. Les troubles sont généralement réversibles mais peuvent avoir de sérieuses conséquences sur le travail scolaire. Sans compter le risque d’un mauvais trip et des problèmes associés de santé mentale chez certains consommateurs. Quant à la cocaïne, dont l’expérimentation est en hausse, elle provoque, après l’euphorie et la stimulation immédiates, un état dépressif et de l’anxiété, et peut être à l’origine d’accidents cardiaques ; elle lève les inhibitions, avec les risques de violence afférents ; le partage de matériel entraîne des risques de transmission du VIH, du VHB et du VHC, etc. À noter que, si le public est conscient du danger immédiat que représentent l’héroïne et la cocaïne, il juge le cannabis moins addictif que les substances licites que sont le tabac et l’alcool.
La campagne lancée cette semaine s’inscrit dans un dispositif en trois phases. La prochaine campagne (en novembre) portera sur le rappel du cadre légal et la troisième, au deuxième semestre 2010, sur le rôle des adultes, notamment des parents, dans la prévention. › Renée Carton
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