Le Groupement Pharmaceutique de l’Union européenne (GPEU), représentant officiel des pharmaciens d’officine au sein des institutions européennes, se félicite d’une recommandation adoptée par le Conseil des ministres de la santé de l’UE, dans le but d’améliorer la couverture vaccinale dans toute l’Union, tout en luttant plus efficacement contre la « paresse vaccinale » et les discours anti-vaccination.
Ce document européen insiste notamment sur l’importance de faciliter l’accès des citoyens aux vaccinations, en les pratiquant aux échelons les plus locaux possible, et sans complications administratives ni délais excessifs. Les pharmaciens répondent idéalement à ces exigences, avait déjà souligné il y a quelques mois le groupe d’expert ayant préparé cette recommandation, adoptée le 7 décembre à Bruxelles par les 28 ministres de la santé de l’UE.
Par la voix de sa secrétaire générale, Ilaria Passarani, le GPEU souligne que les pharmaciens sont en effet « les professionnels de santé les plus facilement accessibles par le grand public. Ils sont bien placés pour identifier les groupes prioritaires à vacciner, et pour le leur rappeler, tout en jouant un rôle important en matière de d’information et de sensibilisation ».
Actuellement, les vaccinations peuvent être effectuées en pharmacie dans une douzaine de pays de l’UE. Dans sept pays, les pharmaciens effectuent uniquement des vaccinations contre la grippe, mais en proposent d’autres dans cinq autres pays, notamment en Espagne. C’est dans ce pays que la « gamme » est la plus large dans les pharmacies, car elle inclut même les vaccins effectués en prévision de voyages dans les zones tropicales. Dans certains pays, poursuit le GPEU, les pharmaciens effectuent aussi des vaccinations contre les pneumocoques, les papillomavirus (HPV) et le zona. L’intégration des pharmaciens dans les programmes nationaux de vaccination de tous les États membres est cruciale pour la réussite de leurs objectifs, conclut le Groupement.
Au-delà du rôle des pharmaciens, le document adopté par les ministres aborde aussi la question de plus en plus prégnante des ruptures de stocks de vaccins. Il prône une réflexion sur une meilleure gestion commune des stocks, avec des possibilités accrues d’échanges entre les pays, et préconise une augmentation des capacités de production des entreprises situées sur le territoire de l’UE. En outre, l’Union réfléchit à la mise en place d’un « système européen d’échanges d’informations sur les vaccinations », ainsi qu’à des mesures visant à atteindre des objectifs communs face à certaines maladies, comme 95 % d’enfants vaccinés contre la rougeole dans toute l’UE. Enfin un portail européen d’information sur les vaccinations destinées au grand public verra le jour l’an prochain.
Dans les Alpes-Maritimes
Dépistage du VIH : une expérimentation à l’officine
Marché de l’emploi post-Covid
Métiers de l’officine : anatomie d’une pénurie
Près de 45 fois plus de cas en 2023
Rougeole : l’OMS appelle à intensifier la vaccination en Europe
Pharmacien prescripteur
Après les vaccins, les antibiotiques